Tunnel Maroc-Espagne : pourquoi l’option du pont a été abandonnée

Pourquoi un tunnel plutôt qu’un pont sous le détroit pour relier l’Espagne et le Maroc ? L’option du tunnel a été retenue en raison de son coût moins élevé et de son faible impact sur l’environnement.

L’Espagne et le Maroc s’activent pour la réalisation du tunnel sous le détroit avant la Coupe du monde 2030 qu’ils organisent conjointement avec le Portugal. Pour le moment, le projet est encore à l’étape d’études. Lorsqu’il a été évoqué pour la première fois il y a quarante ans, plusieurs options avaient été proposées pour le projet de construction d’une liaison fixe entre l’Espagne et le Maroc.

Entre un pont suspendu sur des supports fixes, un pont suspendu sur des supports flottants, un tunnel immergé soutenu sur le fond marin, un tunnel flottant immergé et un tunnel sous-marin, le pont suspendu sur des supports fixes et le tunnel sous-marin ont été retenus au milieu des années 90 comme étant les plus viables, ceci après de nombreuses études.

Mais le comité mixte Maroc-Espagne a décidé en 1996 de retenir l’option du tunnel sous-marin en raison de son faible impact environnemental et sur la navigation maritime, son coût moins élevé et la possibilité d’une mise en œuvre progressive en fonction de la demande, et enfin, la technologie du creusement de tunnels, connue et expérimentée.

D’une longueur de 38,7 kilomètres, dont 27,7 kilomètres en sous-marin, le tunnel devrait relier Punta Malabata au Maroc à Punta Paloma en Espagne. Le projet prévoit la construction de deux tunnels ferroviaires à voie unique d’une section circulaire de 7,90 mètres de diamètre intérieur, séparées par une galerie de service/sécurité de 6 mètres de diamètre, et des galeries transversales de 6 mètres de diamètre chacune tous les 340 mètres.