Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.
Tamazgha, une ONG qui défend les droits des Imazighen, vient de présenter aux Nations-Unies un rapport très attendu sur “L’Etat marocain et la question amazighe”.
Le document signé par près d’une centaine d’associations est particulièrement critique envers la position marocaine officielle sur la question. “Négation officielle du fait amazigh, exclusion et discrimination constitutionnelle, arabisation oppressive, interdiction d’activités d’associations amazighes et intimidations”, les griefs sont nombreux.
Tamazgha, qui regroupe des berbères des trois pays d’Afrique du Nord, épingle la Constitution “sur
laquelle se base une politique d’arabisation et de négation de l’identité amazighe du pays”, mais aussi l’Ircam (Institut royal pour la culture amazighe) considéré comme “un instrument du Makhzen créé pour un freinage en douceur du mouvement amazigh”.
Ce qui est sûr, c’est que le Maroc officiel n’a pas attendu le rapport critique de Tamazgha pour envisager de réformer la Constitution, notamment son préambule (“Le Royaume du Maroc, Etat musulman souverain, dont la langue officielle est l’arabe, constitue une partie du Grand Maghreb Arabe”), à la lumière de l’évolution de la question amazighe. A l’Ircam, où on se défend de servir la soupe au pouvoir, Ahmed Assid nous explique que “contrairement au haut commissariat de l’amazighité créé par Bouteflika en Algérie, l’Ircam est né à partir d’une initiative des militants amazighs qui ont proposé le projet au roi”.
Le même Assid rappelle par ailleurs que “l’enseignement de la langue amazighe devrait être généralisé à tous les cycles de l’enseignement en 2011”. Bonne nouvelle.
Tel Quel
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