À Tanger, le grand nettoyage de l’espace public se poursuit. Après avoir mis la pression sur les promoteurs immobiliers, le wali de la région, Younes Tazi, s’attaque désormais à un autre front, et non des moindres : les cafés, restaurants et hôtels qui ont pris leurs aises le long de la très prisée corniche. L’ordre est clair : il faut libérer sans délai le domaine public, occupé bien souvent en toute illégalité.
Les engins de démolition sont déjà entrés en action dans certains secteurs. Dans leur ligne de mire, toutes les extensions, vérandas ou constructions érigées sur les trottoirs, voire empiétant sur la chaussée. Les zones situées entre l’avenue Oujda et l’avenue Mohammed VI, près de la plage de Malabata, sont particulièrement concernées par ces premières opérations. Le message se veut ferme et s’adresse à tous.
A lire : Tanger : le grand ménage a commencé
Les autorités locales ont reçu des consignes strictes pour appliquer cette décision, et ce, même si certains établissements brandissent d’anciennes autorisations. L’objectif affiché par le wali est double : il s’agit de redonner un visage plus harmonieux et uniforme à la corniche, mais aussi, et surtout, de garantir la liberté de circulation pour les piétons. Un point sensible, régulièrement soulevé par les habitants et les associations locales qui dénonçaient une privatisation rampante du littoral.
Si les autorités martèlent que la décision est “irrévocable”, elles s’attendent à des résistances et à de vives tensions avec les professionnels du secteur. Mettre fin à des habitudes parfois anciennes et généraliser cette reprise en main sur l’ensemble de la corniche pourrait bien s’avérer un véritable défi.