Dans sa présentation quotidienne, Mohamed Lyoubi, directeur de l’Épidémiologie au ministère de la Santé a relevé que, contrairement à d’autres régions, Casablanca–Settat se trouve bien au-dessus du seuil recommandé pour déconfiner. À l’en croire, les foyers du virus explosent dans ces localités. Si la moyenne nationale est tombée à 0,81 (auparavant à 0,9), des inégalités géographiques sont observées à travers le royaume.
Ces inégalités reviennent essentiellement aux nouvelles contaminations enregistrées. Citant à titre d’exemple la région de Casablanca Settat, elle dépasse largement le seuil fixé à 1, affichant un taux de reproduction de 1,11. Ce taux est proche de 1 dans les régions de Marrakech Safi avec 0,92, Tanger Tétouan Al Hoceima 0,89, a-t-il ajouté.
Mohamed Lyoubi a par ailleurs indiqué que certaines régions ont enregistré une baisse de ce taux en se positionnant désormais en dessous de la barre des 0,7 (seuil recommandé pour procéder au déconfinement, ndlr). À cause des nouvelles contaminations dans les régions qui n’avaient plus compté de nouveaux cas depuis une certaine période, ce taux a grimpé, selon l’épidémiologiste, en référence à la région de Dakhla Oued Eddahab.
Alors que le bilan quotidien des nouvelles contaminations au coronavirus a recensé 121 personnes infectées, vendredi, après une légère accalmie la veille, des régions n’ayant enregistré aucun cas de covid-19 depuis plusieurs semaines, sont à nouveau infectées. Il s’agit notamment de la région de Dakhla Oued Eddahab qui a recensé jeudi, 3 nouveaux cas après plusieurs semaines avec zéro cas au compteur et malgré l’interdiction de mouvements et mesures de confinement sanitaire. Cette résurgence du virus suscite moult réflexions au sujet du degré de respect de ces mesures.
Selon le spécialiste, l’indice de reproduction de virus se doit impérativement d’être en dessous de 1, et de préférence en dessous de 0,7 pendant deux semaines au minimum pour pouvoir procéder à un déconfinement de la population.