Le Maroc n’a jamais cessé d’indiquer la voie d’un règlement politique et pacifique de la crise libyenne, selon Clara Riveros, présidente du CPLATAM et auteure de l’analyse, intitulée “la crise libyenne et l’accord de Skhirat”. Cette position est partagée par le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled Al Mechri, qui, en mars dernier à Rabat, a admis que l’Accord de Skhirat constitue “la référence politique” pour toutes les institutions libyennes de parvenir à une paix durable. Une opinion que partage le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio, qui a exprimé, récemment, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue marocain, Nasser Bourita, “l’appréciation” de son pays à l’égard de l’apport et du rôle joué par le Maroc en vue de la résolution de la crise libyenne.
Allant dans le même sens, le Conseil de la Ligue arabe, lors d’une réunion d’urgence, au niveau des ministres des Affaires étrangères, a “réaffirmé son plein soutien à l’accord politique inter-libyen signé en décembre 2015 à Skhirat, au Maroc”, a poursuivi Clara Riveros, mettant en avant “la préoccupation du Maroc face à la détérioration de la situation libyenne aux niveaux politique, sécuritaire, économique et humanitaire”.
Pour preuve, le think tank estime que les sept réunions tenues après celle de Skhirat n’ont rien donné. Raison pour laquelle, souhaite Mme Riveros, le Maroc pourrait donner une nouvelle impulsion à l’accord de Skhirat en organisant une nouvelle rencontre “Skhirat II”.