Ce jeune MRE de 29 ans a attendu en vain ce rapatriement longtemps miroité par le gouvernement. Victime d’une crise d’asthme, il n’a pas survécu.
Réuni pour l’occasion, un collectif de Marocains bloqués à l’étranger a manifesté à l’annonce de ce drame. Le collectif tient le gouvernement marocain pour responsable et le met en garde contre son « échec cuisant » sur la gestion de ce dossier de rapatriement. Dans un communiqué, les signataires ont révélé que la jeune victime est décédée, en raison de son incapacité à acheter, de la ventoline, médicament nécessaire pour sa maladie chronique.
Pour l’association, le jeune MRE est décédé "par manque de réactivité du consulat", malgré les appels répétés" du défunt. "Nous déplorons et confirmons l’échec abject du gouvernement à gérer le dossier des personnes bloquées, les ignorant et les mettant en danger. Nous mettons ainsi en garde le gouvernement sur son abandon", ont-ils précisé.
Selon les signataires du communiqué, ce laxisme du gouvernement a également occasionné le décès d’une Marocaine à Melilla. Cette première victime a conduit le gouvernement à lancer l’opération de rapatriement des premiers Marocains bloqués aux portes du Maroc, rappelle le communiqué. Deux autres opérations ont été lancées pour renvoyer au pays les compatriotes bloqués en Algérie. Pour l’heure, aucun calendrier n’a encore été défini au sujet des prochains rapatriements.
"La mémoire ne s’efface pas et ne pourra effacer les profondes cicatrices des familles des 32 000 Marocains, qui n’oublieront pas les torts délibérés du gouvernement contre les personnes bloquées", écrivent-ils.