Affaire Dehbi : L’etudiant econduit s’etait acharné sur sa victime

3 avril 2007 - 00h00 - Monde - Ecrit par : L.A

Trois mois après la découverte du cadavre de Meryem Dehbi, jeune étudiante marocaine de 19 ans, les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale de Toulouse ont enfin identifié son meurtrier. Rowan Moussailli, 20 ans, était un proche de la victime : tous les deux, originaires de Casablanca suivaient leurs études à Toulouse. La jeune fille préparait à l ’IUT Paul-Sabatier un diplôme afin d intégrer une école d experts-comptables.

Confondu par son ADN

Le 27 décembre 2006, dans son petit appartement des Chalets, quartier bourgeois du centre-ville de Toulouse, Rowan Moussailli, fils de médecin et étudiant en économie, s ’est acharné sur la jeune femme en la lardant de dizaines de coups de couteau. Il venait d’ être éconduit par sa victime.

Très vite les enquêteurs ont privilégié la piste d’ une connaissance : il n y a pas de traces d effraction et la porte est verrouillée. Interpellé et interrogé quelques jours après le crime, le jeune homme est relâché faute de preuves. En multipliant les investigations, les enquêteurs ont fini par le confondre en découvrant sur la scène du crime des traces de son ADN.

Rowan a d abord nié les faits avant d ’avouer son geste. Les policiers ont
retrouvé dans son appartement l ’ordinateur portable et le téléphone de Meryem Dehbi. Mis en examen pour « homicide volontaire » par le juge Perriquet, il a été incarcéré jeudi soir.

Dans l’ entourage de la victime, l ’arrestation du meurtrier de Meryem a
provoqué à la fois l’ effarement et le soulagement. « On va enfin pouvoir dormir tranquille, car depuis le début de cette affaire nous étions tous très inquiets », reconnaît Jaafar, 23 ans, étudiant en gestion et proche de la victime qui avoue ne pas connaître le meurtrier de Meryem Dehbi.

Cette dernière était décrite comme une jeune fille joyeuse, aimant sortir avec ses amis marocains et français et profiter de la vie. Pour Jaafar, la mort de Meryem représente à la fois une lourde perte et un énorme gâchis.

« Je ne comprends pas qu ’on puisse être aussi cruel pour tuer quelqu’ un
de cette façon. »

Le Parisien - Philippe Font

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