Maroc : le rapatriement des victimes du raid aérien libyen enclenché
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Le comité contre la torture de l’ONU a été saisi, mercredi, par cinq djihadistes français condamnés à mort en Irak pour leur protection consulaire et en vue de leur rapatriement en France.
Brahim Nejara, Bilel Kabaoui, Léonard Lopez, Fodil Tahar Aouidate et Mourad Delhomme, condamnés à mort en juin, sont détenus, depuis octobre 2019, dans la centrale de haute sécurité Rassafat, en Irak. Face à l’urgence de la situation pour ces prisonniers, leur avocat, Nabil Boudi, se bat pour leur rapatriement. À ce titre, l’avocat plaide pour que le comité, basé à Genève, aide à prendre des mesures provisoires de protection. Le Conseil, en déposant ce recours, veut également éviter qu’un préjudice irréparable ne soit causé aux requérants, victimes d’une absence de protection de la part des autorités françaises, rapporte l’AFP.
Très remonté par le traitement que subissent ses clients en Irak, l’avocat a fait savoir que les Français subissent des traitements inhumains et dégradants dans les prisons irakiennes. Selon Me Nabil Boudi, la France est parfaitement informée de cette situation et n’agit pas en conséquence pour y mettre un terme. Tout en regrettant la négligence qu’affiche la France dans ce dossier, l’avocat soutient que la protection consulaire devait "être accordée à tous les Français, sans exception".
Déterminés à sortir de cette situation précaire, les cinq prisonniers ont envoyé, par l’intermédiaire de leur avocat, une lettre publiée par le quotidien français Libération, à leurs familles. Dans cette correspondance, ils ont fait part de leur situation en déclarant être "confrontés à des menaces incessantes, verbales et physiques des milices qui travaillent" dans la prison. À en croire ces prisonniers, certains d’entre eux se sont fait torturer et humilier. Aussi, ajoutent-ils que la pression est tellement forte qu’il y en a parmi eux qui se sont isolés et se sont mis à parler tout seuls, soutenant que la mort leur est préférable.
Dans son rapport, déposé au comité de torture, l’avocat a évoqué des recours aux méthodes de ’falaka’ auxquels sont soumis ses clients, et qui consistent à frapper les suspects sur la plante des pieds, ainsi que de ’waterboarding’ ou simulation de noyades, révélées par Human rights watch. Pour l’heure, la France n’envisage pas de rapatrier ces djihadistes, au regard du discours de son représentant, venu rendre visite aux djihadistes en Irak. Quant à la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), elle a invité Paris à rapatrier tous ses ressortissants.
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