Dubaï remet deux figures du crime organisé à la Belgique, l’un d’eux est Marocain

Une opération de coopération internationale a permis la remise à la Belgique de deux individus considérés comme des figures majeures du crime organisé anversois. Arrêtés à Dubaï où ils s’étaient réfugiés, ces hommes qui faisaient l’objet de notices rouges d’Interpol, sont accusés de trafic de drogue à grande échelle, de constitution d’organisation criminelle et de blanchiment d’argent. L’un d’eux est d’origine marocaine.

L’un des deux hommes extradés est Faysal El Ballouti., un trafiquant déjà condamné par défaut en 2020 à sept ans de prison pour l’importation de 1,3 tonne de cocaïne. Il avait tenté de contester juridiquement son extradition depuis Dubaï, mais sa récente arrestation a permis sa remise à la Belgique.

Son affaire principale remonte à 2019, lorsqu’il avait été interpellé dans un entrepôt de Niel, sur la base d’un renseignement de la sécurité intérieure américaine. Les enquêteurs l’avaient surpris en flagrant délit avec deux complices, alors qu’ils déchargeaient la cargaison de cocaïne.

L’enquête avait également mis en avant le train de vie du suspect. Des perquisitions à son domicile avaient permis la saisie de nombreux articles de luxe, dont trois montres Patek Philippe d’une valeur estimée entre 37 000 et 80 000 euros chacune. Par ailleurs, il est soupçonné d’avoir acquis avec son frère pour près de 8 millions d’euros de biens immobiliers à Dubaï.

Le second homme extradé, Mark O., est également une figure connue de la justice, déjà condamné à plusieurs peines de prison pour trafic de stupéfiants. Il doit de nouveau comparaître début 2026 dans une vaste affaire de blanchiment d’argent. Selon les autorités émiraties, ces extraditions soulignent leur engagement en faveur de la coopération internationale.