L’escadron de surveillance aérienne EVA 11 dispose d’un radar Lanza 3D d’une portée d’environ 470 kilomètres, « conçu et fabriqué par la société espagnole Indra », ce qui lui permet de contrôler « le détroit de Gibraltar et l’Afrique du Nord », peut-on lire dans l’article qui décrit la mission, le quotidien et les conditions dans lesquelles travaillent les soldats de l’armée de l’air espagnole affectés à cet escadron, situé dans la province de Cadix.
Il s’agit d’un « radar moderne, à la pointe de la technologie, transportable avec de grandes capacités, et pouvant fonctionner en mode primaire ou secondaire », précise l’article qui ne mentionne à aucun moment le Maroc, mais parle plutôt d’un contrôle de l’espace aérien du « détroit de Gibraltar et de l’Afrique du Nord » par ce radar.
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La zone s’étend de la frontière marocaine avec l’Algérie, à l’est, un peu plus au sud-ouest de Casablanca, et intègre les villes marocaines comme Rabat, Fès, Tanger, ainsi que les villes autonomes de Ceuta et Melilla revendiquées par le royaume. Elle couvre également les villes comme Meknès, Kenitra, Sidi Slimane, Salé… où sont situées les principales bases aériennes marocaines.
En plus des deux présides, le Maroc n’a cessé de revendiquer les îles et rochers espagnols en Afrique du Nord et même les îles Canaries. L’Espagne essaie de réagir face à ces menaces marocaines. En août 2020, quelques semaines après une prétendue intrusion dans son espace aérien de deux chasseurs F-5 de l’armée de l’air royale marocaine, elle a déployé un chasseur Eurofighter au-dessus de la mer d’Alboran.