« Des contacts officieux entre les deux pays sont maintenus », a confirmé le département de José Manuel Albares à El Independiente. En mars dernier, la Moncloa avait reconnu avoir engagé des pourparlers avec le Maroc en vue d’une cogestion de l’espace aérien du Sahara, conformément au point 7 de la déclaration commune signée en avril 2022 à Rabat par Pedro Sanchez et Mohammed VI.
Selon des sources gouvernementales, ces pourparlers « se limitent à la gestion de l’espace aérien et à la coordination entre les deux parties afin de parvenir à une plus grande sécurité dans les connexions et à la coopération technique ». Jusqu’à ce jour, l’espace aérien du Sahara continue d’être contrôlé depuis les îles Canaries, comme l’a établi l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
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Cette confirmation de la poursuite des négociations intervient à la suite de l’acquisition par l’Office national des aéroports (ONDA) du Maroc, du ManagAir, un système moderne de gestion du trafic aérien conçu par la société espagnole Indra. Mais des sources de l’entreprise assurent que le Maroc a commandé ce système depuis fin 2019.
Avec cette technologie espagnole, le Maroc veut se positionner comme « un opérateur clé dans le domaine de la navigation aérienne dans la région ». Royal Air Maroc a déjà annoncé son intention de quadrupler sa flotte d’ici 2037, passant des 50 appareils actuellement à 200. À noter que l’Algérie, qui a fermé son espace aérien au Maroc depuis plus de deux ans, dispose aussi du ManagAir.