Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré que le statut d’observateur au Sommet ibéro-américain ne saurait être accordé à une entité qui n’est pas un État reconnu par la communauté internationale, faisant allusion au Polisario à qui le président colombien, Gustavo Petro, a proposé de donner ce statut.
« Le président Petro a le droit de dire ce qu’il pense, mais il y a toute une procédure pour que les États reconnus comme tels deviennent membres observateurs », a indiqué José Manuel Albares, lors d’une conférence de presse, réagissant à la proposition du président colombien d’accorder le statut d’observateur aux sommets ibéro-américains aux pays africains liés pour diverses raisons à l’Amérique latine, dont la « nation sahraouie » qu’il considère victime d’une « injustice ».
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« C’est une question de forme, mais évidemment aussi politique », a souligné le président colombien qui a fait ces déclarations devant la session plénière, en présence du roi Felipe VI et du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. Pour obtenir le statut d’observateur, 22 membres de la Conférence ibéro-américaine doivent être favorables à la demande du pays concerné qui doit prendre l’engagement de respecter les valeurs et principes de la Conférence.
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La « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » est reconnue comme État par 80 pays dans le monde, et par 16 des 19 pays d’Amérique latine participant au Sommet ibéro-américain, selon la liste publiée par le Front Polisario sur son site internet. À noter que le Maroc est un pays observateur du Sommet ibéro-américain depuis 2010.