« Nous suivons de près toute activité susceptible de toucher aux intérêts de l’Espagne dans les eaux sous sa souveraineté ou sa juridiction », ont assuré des sources diplomatiques espagnoles à Europa Press, réagissant à l’annonce du Maroc de réactiver l’exploration pétrolière à Tarfaya, au large de Lanzarote et de Fuerteventura. Les mêmes sources ajoutent que « le gouvernement est ferme dans la défense des intérêts de l’Espagne et fidèle à ses positions sur la délimitation des espaces maritimes conformément au droit international ».
Le secrétaire général de la Coalition canarienne-PNC, Fernando Clavijo, a déclaré lundi que ni Pedro Sanchez, ni le président des îles Canaries, Ángel Víctor Torres, « ne vont lever le petit doigt » pour empêcher cette exploration pétrolière du Maroc près de Lanzarote et Fuerteventura. Le député de Nueva Canarias (NC) au Congrès, Pedro Quevedo, a exigé pour sa part que Sanchez entame immédiatement des négociations avec le Maroc pour la délimitation des eaux territoriales des deux pays avec la participation des îles Canaries.
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Dans la déclaration commune qui a sanctionné la rencontre de Sanchez avec le roi Mohammed VI à Rabat le 7 avril, il a été convenu de réactiver le « groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes sur la côte atlantique dans le but de faire des progrès concrets ». Une « très bonne nouvelle » pour les îles Canaries, avait souligné Sanchez, précisant que ce sera l’occasion de « tenir des discussions de bonne foi dans le cadre de la convention des Nations unies sur le droit de la mer ».
Début 2020, le Maroc avait adopté deux lois pour délimiter ses eaux territoriales jusqu’à 12 miles et la zone économique exclusive (ZEE) de 200 miles à partir de ses côtes. Cette délimitation empiétait sur les eaux territoriales espagnoles dans les îles Canaries. Les deux gouvernements avaient convenu de résoudre la question d’un commun accord et conformément au droit international en la matière.