D’après les informations d’Okdiario, site généralement hostile au Maroc et aux Marocains d’Espagne, cette tentative de rapprochement fait suite à un précédent rendez-vous manqué, marqué par l’absence du roi Mohamed VI. Cette fois, Madrid espère une rencontre entre les deux responsables, bien que Rabat conditionne son accueil à des concessions majeures, notamment sur la gestion de l’espace aérien du Sahara.
Les sources proches du dossier affirment que l’engagement personnel du roi du Maroc serait un prérequis essentiel pour l’annonce et la réussite de cette visite. L’enjeu est donc de taille, tant pour les relations bilatérales que pour l’image internationale des deux pays.
A lire : Scandale : une affiche électorale met en scène un baiser entre Sanchez et Mohammed VI
Le rôle de José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, dans les préparatifs, témoigne de l’importance de cette mission, croit savoir la même source. Sa visite à Rabat il y a quelques jours avait pour objectif de peaufiner les derniers détails et de comprendre les attentes marocaines. Le Maroc, de son côté, semble déterminé à obtenir un contrôle sur le Sahara, enjeu stratégique pour le pays.
Le gouvernement espagnol a reconnu au Sénat la possibilité de transférer ce contrôle aérien à Rabat. Une telle décision ouvrirait « Sánchez les portes de Dar al-Makhzen, le luxueux palais royal du Maroc où réside Mohamed VI », écrit la même source. Cette concession est loin d’être anodine, le Sahara constituant un couloir aérien vital entre l’Europe et l’Amérique du Sud.
L’Espagne a longtemps géré cet espace depuis le centre de contrôle aérien des Canaries, une responsabilité encadrée par les normes internationales de l’OACI. Mais l’éventuelle cession de ce contrôle au Maroc marquerait un tournant, plaçant Rabat en position de force dans la région, conclut la même source.