Maroc : la chasse aux fonctionnaires fantômes est ouverte

24 mars 2012 - 11h31 - Economie - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Le phénomène des fonctionnaires fantômes, plus de 15.000 dans le administrations publiques marocaines selon une étude remise à Abdelilah Benkirane, sera débattu lors du prochain conseil du gouvernement.

Le conseil devrait annoncer des mesures susceptibles de limiter le nombre de fonctionnaires fantômes, qui bénéficient de salaires dans différents départements ministériels sans travailler.

Le problème avait déjà été soulevé par le gouvernement Driss Jettou, lequel avait estimé le nombre de fonctionnaires fantômes dans les administrations marocaines à 80.000 personnes.

En 2010, l’ancien ministre de l’Education nationale, Ahmed Akhchichine, avait révélé à son tour que son département comptait quelque 1200 fonctionnaires fantômes.

La situation est tellement préoccupante que l’instance Nationale de Protection des Biens Publics, a adressé des demandes aux présidents des Conseils des villes de Marrakech et Tanger et de certaines communes, leur demandant de rendre publics les noms des fonctionnaires fantômes continuant à bénéficier de salaires et d’autres avantages liés à leur statut de fonctionnaire.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Driss Jettou - Administration - Tanger - Emploi - Ahmed Akhchichine

Aller plus loin

Plus de 90 000 fonctionnaires marocains payés à ne rien faire

La ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, n’a pas souhaité ouvrir une enquête...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc va régulariser les chauffeurs clandestins

Le gouvernement marocain offre désormais la possibilité aux propriétaires de véhicules de transport clandestin de régulariser leur situation et d’exercer leur activité de manière structurée.

Hassan Abkari limogé : une faute grave à l’origine de son départ du port Tanger Med

Hassan Abkari, directeur général du Port Tanger Med, a été démis de ses fonctions, pour « faute grave ».

Les MRE dopent le marché immobilier

Malgré l’inflation et les crises successives de ces dernières années, le secteur immobilier marocain s’est redressé en 2024. Ceci, grâce notamment au programme d’aide directe au logement qui a connu un franc succès auprès des Marocains et de la...

Cessions d’entreprises au Maroc : le fisc renforce son contrôle

La prolifération de cessions d’entreprises douteuses éveille les soupçons des services de contrôle central de la Direction générale des Impôts (DGI).

Immobilier au Maroc : des changements pour le transfert de propriété

Au Maroc, le transfert de propriété ne se fera plus comme avant, la loi de finances 2025 ayant revisité les conditions applicables à l’inscription des actes et conventions à l’Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la...

Sécurité maximale au Maroc

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) déploie un important dispositif de sécurité sur le terrain pour assurer la sécurité de tous lors des célébrations du nouvel An.

Les Marocains boudent le statut d’auto-entrepreneur

Malgré les incitations à l’auto-entreprenariat, les chômeurs préfèrent chercher un emploi salarié, révèle Bank Al-Maghrib (BAM) dans un récent rapport.

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les...

Médecins maghrébins en France : l’exil comme solution ?

Après une percée au premier tour des législatives françaises, la perspective de voir le Rassemblement national (RN) présidé par Jordan Bardella, qui place l’immigration au cœur de la campagne électorale, remporter la majorité absolue le 7 juillet,...

Maroc : la retraite à 65 ans ?

Alors que les députés de l’opposition rejettent le projet du gouvernement d’Aziz Akhannouch de porter l’âge de la retraite à 65 ans, Younes Sekkouri, le ministre de l’Intégration économique, de la Microentreprise, de l’Emploi et des Compétences, dément...