Jeudi, les forces terrestres russes sont entrées sur le territoire ukrainien et ont commencé à bombarder des quartiers civils à la suite d’une allocution télévisée diffusée du président russe annonçant le début d’une « opération militaire en Ukraine ». Selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, la Russie a effectué des frappes contre des infrastructures militaires et des garde-frontières ukrainiens. Depuis, les citoyens craignent pour leur vie. Même sentiment chez les Marocains qui se retrouvent bloqués sur le territoire ukrainien.
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« Le bruit des bombes nous a réveillés vers 4h du matin. Avec un groupe d’amis, on s’est réveillés, on a pris ce qu’on pouvait prendre (passeport, documents, ordinateur, affaires essentielles), et on a fui se dirigeant vers les frontières avec la Pologne », raconte à SNRT News Mehdi Aghfir, étudiant marocain en 5ᵉ année à l’Université nationale Kharkiv. D’autres étudiants marocains de Kharkiv n’ont pu se déplacer. « Ils sont restés bloqués, par peur de perdre leur année universitaire. Sans choix, ils se contentent de faire le plein des produits alimentaires essentiels avant de se confiner dans leur internat », explique Mehdi.
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Les forces terrestres russes n’ont pas encore atteint Poltava, mais les étudiants marocains se trouvant dans cette ville veulent, eux aussi, quitter le pays. « On a pas comment faire pour prendre la route. On n’est au courant de rien. Nous avons peur de nous diriger jusqu’aux frontières polonaises, sans parvenir à traverser. Mais nous gardons espoir », déclare Yassine Lebzaoui, étudiant en 5ᵉ année. « C’est la guerre. Nous sommes restés bloqués ici, parce que nos vols ont été annulés. On a très peur », angoissent Taha Kortabi, étudiant en 4ᵉ année et sa sœur Juhaina Kortabi, étudiante en master biomédical.