Sa femme se noie au Maroc : un parcours semé d’embûches pour un Liévinois

14 août 2007 - 14h26 - Maroc - Ecrit par : L.A

Angélique Tihani s’est noyée le 28juillet sur une plage marocaine. Son corps a été trouvé par des pêcheurs neuf jours plus tard.

Après la disparition d’une Liévinoise morte par noyade, fin juillet au Maroc (notre édition du 5 août), Azzedine Tihani, son mari, a vécu un véritable parcours du combattant pour assurer les démarches administratives. Resté sur place, il raconte… « Il n’y a pas eu de soutien psychologique, c’est moi qui me suis débrouillé pour tout faire. » Azzedine Tihani est en plein cauchemar. Sa femme Angélique s’est noyée le 28 juillet sur une plage proche de Tanger, en tentant de secourir des enfants emportés par de puissantes vagues : sa fille de 8 ans et une voisine de 12 ans, toutes deux sauvées par cette enseignante de 37 ans. Le drame s’est noué alors que la Liévinoise portait secours à une jeune fille de 17 ans qui, ne sachant pas nager, s’est accrochée à elle. L’arrivée d’un maître nageur n’a rien changé : les deux corps ont été emmenés vers le large. Neuf jours plus tard, celui d’Angélique a été retrouvé par des pêcheurs à quelques dizaines de kilomètres du lieu de l’accident. Pour Azzedine Tihani, « il n’y a tout simplement pas eu de recherches lancées par les autorités marocaines ». Il ajoute que ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui l’ont averti.

« J’ai appris la nouvelle cinq jours après que le corps a été sorti de l’eau. La gendarmerie ne m’a même pas contacté, seuls les pêcheurs l’ont fait. » Azzedine Tihani déplore en outre la perte d’effets personnels.
Après l’authentification du corps, il a fallu assurer les démarches administratives. Cette fois, c’est l’action du consulat de France que le veuf met en question. « Quand ils avaient besoin d’un papier, je devais aller le chercher. Ils se sont déplacés une seule fois sur le lieu de l’accident, pour m’auditionner en tant que témoin. » Puis, un problème est survenu lors des scellés. « Les gens du consulat n’ont pas voulu se déplacer. C’est le corps qui a dû l’être. » Et d’ajouter : « Je m’attendais à un soutien des autorités… Je ne tiens plus le coup. Heureusement qu’il y a la famille et les amis. »
« Malentendu »

Au ministère des Affaires étrangères, on reconnaît le « malentendu » lié aux scellés. « Le consulat et le mari de la victime ne se sont pas entendus sur le lieu de fermeture du cercueil. Au lieu de le faire sur place, cela a été fait à Rabat. » Cependant, on assure aussi que « dans la mesure du possible, tout a été fait pour venir en aide à Azzedine Tihani ». Selon ce dernier, le consul en personne aurait appelé pour s’excuser… Les démarches concernant un décès à l’étranger varient suivant les cas. Elles consistent notamment à contacter les autorités locales afin d’obtenir l’autorisation d’inhumer le corps et l’acte de décès. Les pompes funèbres locales ou une compagnie d’assurance se chargent ensuite des obsèques ou du rapatriement du corps. •

Clémence Leveau - La Voix du Nord

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