
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a réussi à déjouer un plan terroriste dangereux visant le Maroc, commandité par un haut dirigeant de Daech dans la région du Sahel.
Huit militants présumés du Groupe islamique combattant marocain (GICM) ont été renvoyés en correctionnelle dans l’enquête sur les attentats qui ont fait 45 morts le 16 mai 2003 à Casablanca.
Ces hommes, détenus pour cinq d’entre eux et arrêtés pour la plupart en avril 2004 en région parisienne, sont poursuivis pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", ce qui est passible de dix ans de prison.
Il sont soupçonnés d’avoir participé à une cellule du GICM en France qui aurait assuré des tâches de financement, d’hébergement et de confection de faux papiers. Ils auraient eu des contacts avec certains des douze kamikazes qui figurent parmi les 45 victimes de 2003.
Les charges de complicité d’assassinats retenues au départ dans l’information judiciaire ont été abandonnées. Le procès devrait se dérouler en juin prochain.
Les suspects ont reconnu pour la plupart devant le police avoir professé des opinions islamistes radicales mais pas toujours leur appartenance au GICM. Ces hommes ne semblaient cependant pas préparer d’attentat et l’on n’a découvert ni armes ni explosifs lors des perquisitions.
Selon l’accusation, ils avaient des contacts avec plusieurs pays étrangers européens, dont l’Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne. La France a pu juridiquement ouvrir ce dossier car trois Français figurent parmi les victimes des attentats.
Les suspects ont reconnu avoir effectué des stages après 2000 dans des camps islamistes en Afghanistan et au Pakistan, où ils auraient appris à manier armes et explosifs.
Le GICM est suspecté dans les attentats qui ont fait 191 morts le 11 mars 2004 à Madrid. Ce groupe aurait été créé à la fin des années 1990 par des vétérans de la guerre d’Afghanistan et milite pour l’instauration d’une République islamique au Maroc.
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