France-Maroc : quel avenir après un possible triomphe de l’extrême droite ?

14 juin 2024 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Après sa percée aux élections européennes, l’extrême droite peut réaliser un nouvel exploit lors des législatives anticipées qu’organise la France. Quitte à former un gouvernement d’extrême droite. Ces événements produiront-ils un impact négatif sur les relations franco-marocaines ?

Les législatives en France pourraient-elles mettre à mal les relations franco-marocaines ? Jeune Afrique répond par la négative, expliquant que les orientations de la politique française dépassent largement la portée des partis, et l’État français sait bien que son intérêt réside plus que jamais dans l’établissement de partenariats stratégiques avec le Maroc. Pour étayer son argumentation, le magazine panafricain rappelle que la politique adoptée auparavant par le président français Emmanuel Macron, lorsqu’il s’est aligné sur l’Algérie au détriment des intérêts marocains, a montré à quel point elle était un échec, et avec pour conséquence la perte de nombreuses opportunités avec un pays qui a réussi à diversifier ses partenariats et ses alliances, et qui est un partenaire fiable de l’Union européenne et de nombreuses grandes puissances, principalement les États-Unis d’Amérique.

À lire :Avec le Rassemblement national, la France pourrait reconnaître la marocanité du Sahara

De plus, la France est l’un des plus grands investisseurs étrangers au Maroc, elle est engagée dans de nombreux projets communs renforçant la coopération économique entre les deux pays, dans les domaines des énergies renouvelables, des infrastructures et des industries de transformation. « La position de la France ne changera pas, car elle émane d’un État profond qui a bien analysé la situation régionale et en a tiré les leçons, en particulier après un rapprochement déséquilibré avec l’Algérie au détriment des intérêts bien compris du Maroc », a analysé Zakaria Aboudahab, professeur à l’Université Mohammed V de Rabat. Autre aspect très important : la France soutient le plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc à l’ONU en investissant dans la stabilité de la région. Rabat s’attend à ce que Paris reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara. Il n’est pas exclu qu’un gouvernement d’extrême droite franchisse le pas.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Diplomatie - Elections

Aller plus loin

« La question du Sahara ne doit faire l’objet d’aucun compromis avec l’Algérie »

Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah a déclaré ce samedi que la question du Sahara marocain « reste la priorité absolue, en tant...

Roschdy Zem sur le Rassemblement national : « On l’a un peu cherché »

En France, la montée du Rassemblement national (RN), qui a remporté les dernières élections européennes et risque d’en faire de mêmee aux législatives prochaines, continue de...

«  La question du Sahara se réglera entre Macron et Mohammed VI  »

Interpelé mardi par une journaliste sur la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, le ministre des Affaires étrangères français, Stéphane...

Mohammed VI et Emmanuel Macron : Tourner la page des tensions

Les relations entre le Maroc et la France ont connu de fortes tensions ces dernières années pour diverses raisons, dont notamment le rapprochement avec l’Algérie, pays voisin et...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.

Le plan de Staffan de Mistura sur le Sahara suscite la colère du Maroc

La proposition de partition du Sahara formulée par l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, lors d’un exposé devant le Conseil de sécurité n’est pas du goût de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la...

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Les MRE pas près de voter

Interpellé par un groupe parlementaire sur le droit des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à participer aux élections au Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a répondu sans détour.

La France adopte la carte du Maroc intégrant le Sahara

Après avoir changé sa position sur la question du Sahara, la France a adopté la carte complète du Maroc et de ses provinces du Sud. C’est du moins ce que semble montrer la télévision française.

Mohammed VI et le pari gagnant de l’ouverture en Afrique

Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.

Maroc : pressions pour rompre les relations avec Israël

Alors que Israël intensifie sa riposte contre le mouvement palestinien du Hamas, de nombreux Marocains multiplient les appels à rompre les relations diplomatiques entre le Maroc et l’État hébreu. Au Maroc, de nouvelles manifestations ont été organisées...