Les législatives en France pourraient-elles mettre à mal les relations franco-marocaines ? Jeune Afrique répond par la négative, expliquant que les orientations de la politique française dépassent largement la portée des partis, et l’État français sait bien que son intérêt réside plus que jamais dans l’établissement de partenariats stratégiques avec le Maroc. Pour étayer son argumentation, le magazine panafricain rappelle que la politique adoptée auparavant par le président français Emmanuel Macron, lorsqu’il s’est aligné sur l’Algérie au détriment des intérêts marocains, a montré à quel point elle était un échec, et avec pour conséquence la perte de nombreuses opportunités avec un pays qui a réussi à diversifier ses partenariats et ses alliances, et qui est un partenaire fiable de l’Union européenne et de nombreuses grandes puissances, principalement les États-Unis d’Amérique.
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De plus, la France est l’un des plus grands investisseurs étrangers au Maroc, elle est engagée dans de nombreux projets communs renforçant la coopération économique entre les deux pays, dans les domaines des énergies renouvelables, des infrastructures et des industries de transformation. « La position de la France ne changera pas, car elle émane d’un État profond qui a bien analysé la situation régionale et en a tiré les leçons, en particulier après un rapprochement déséquilibré avec l’Algérie au détriment des intérêts bien compris du Maroc », a analysé Zakaria Aboudahab, professeur à l’Université Mohammed V de Rabat. Autre aspect très important : la France soutient le plan d’autonomie du Sahara proposé par le Maroc à l’ONU en investissant dans la stabilité de la région. Rabat s’attend à ce que Paris reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara. Il n’est pas exclu qu’un gouvernement d’extrême droite franchisse le pas.