France-Maroc : quel avenir après un possible triomphe de l’extrême droite ?
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Après sa percée aux élections européennes, le Rassemblement national de Marine Le Pen s’avance inexorablement vers une victoire aux législatives prévues en juillet. Son arrivée à Matignon « pourrait déboucher sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. » C’est du moins ce que pense Emmanuel Dupuy, président de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE).
La montée en puissance du Rassemblement national rebat les cartes de la politique française et met en difficulté “Renaissance” d’Emmanuel Macron. Ce dernier a d’ailleurs dû dissoudre l’Assemblée nationale. Cet événement bouleverse l’agenda du président français et de son Premier ministre Gabriel Attal. Leur voyage au Maroc n’est plus une priorité. « À l’issue des consultations des législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, la principale priorité du président Emmanuel Macron sera de se préparer à gérer une cohabitation », estime Emmanuel Dupuy auprès de Médias24.
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Victorieux aux élections européennes, le RN s’achemine vers un nouvel exploit aux législatives. « Il n’y a aucune raison que ce parti d’opposition, devenu la première force politique de France, ne trouve pas un nombre suffisant de députés pour constituer une coalition capable de gouverner », prédit le président de l’IPSE. Selon lui, l’arrivée du RN à Matignon « pourrait déboucher sur la reconnaissance de la marocanité du Sahara ». « A contrario, la politique maghrébine du RN sera nettement plus pro-marocaine que l’actuel gouvernement de Macron, à l’instar du député européen RN, Thierry Mariani, considéré comme possible ministre des Affaires étrangères, qui a toujours prôné un déblocage immédiat de la question de la reconnaissance de la marocanité du Sahara », analyse Emmanuel Dupuy.
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Même si la reconnaissance française de la marocanité du Sahara relève des prérogatives constitutionnelles du président français, il n’est pas exclu que le gouvernement de la cohabitation qui pourrait se mettre en place après les législatives se donne cette liberté. L’attitude du Premier ministre Édouard Balladur face au président Jacques Chirac lors du génocide au Rwanda en 1994 en est la parfaite illustration. Le président de l’IPSE affirme encore : « Si vous vous attendez à ce qu’un gouvernement français reconnaisse la marocanité du Sahara, ce sera immédiat si Marine Le Pen arrive au pouvoir ».
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