Maroc : le ministère de l’Intérieur traque certains projets

21 février 2025 - 12h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le ministère de l’Intérieur a décidé de renforcer son contrôle sur les projets de développement à travers le pays. Cette initiative fait suite à des observations inquiétantes concernant des retards volontaires dans l’exécution de ces projets, visant à les inaugurer à l’approche des élections législatives de 2026. L’objectif ? Exploiter ces réalisations comme un argument de campagne électorale.

Des rapports officiels ont en effet révélé que certains élus locaux ont délibérément freiné la réalisation de projets initialement prévus pour être achevés plus tôt. Leur but : faire coïncider les inaugurations avec le début de la campagne électorale. Une pratique que le ministère de l’Intérieur qualifie de manipulation et qui nécessite, selon lui, une intervention ferme.

Concrètement, les gouverneurs et les préfets ont reçu pour instruction de suivre de près tous les projets de développement en cours. Ils devront exiger les documents justificatifs, effectuer des visites de terrain régulières et vérifier l’état d’avancement des travaux. Le ministère souhaite ainsi identifier les causes des retards et s’assurer du bon déroulement des chantiers.

A lire : Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Cette surveillance accrue concerne également les projets liés à la prospection des eaux souterraines et au forage de puits. Des rapports ont en effet signalé que ces projets étaient parfois instrumentalisés par certains acteurs politiques à des fins électorales.

Pour le ministère de l’Intérieur, ces mesures visent avant tout à protéger les fonds publics et à garantir que les projets de développement profitent réellement aux citoyens. Il s’agit d’empêcher toute exploitation à des fins de propagande politique et de privilégier le développement réel du pays, loin des calculs électoraux.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Elections - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Les jeunes MRE préfèrent les élections en Europe qu’au Maroc, selon une étude

50 % des jeunes Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont une préférence pour les élections organisées dans leurs pays de résidence. Ce sont les résultats d’une étude menée par...

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus...

Elections : Fouad Ahidar secoue le paysage politique de Bruxelles

À Bruxelles, la liste de Fouad Ahidar, ex-député Vooruit d’origine marocaine, a raflé trois sièges au Parlement bruxellois et un siège au Parlement flamand, à l’issue des...

Elections à Melilla : le Maroc accusé d’achat de votes

L’achat de votes à Melilla, une pratique dont on accuse le Maroc, prend des proportions alarmantes dans la ville. Un journal espagnol alerte sur cette fraude électorale dans le...

Ces articles devraient vous intéresser :

Ce fléau qui fait mal au Maroc

Malgré l’adoption en 2015 de la stratégie nationale de lutte, la corruption ne recule pas au Maroc en raison de principales résistances rencontrées, aussi bien au niveau intra-étatique que dans l’ensemble de la société, et en particulier dans le...

Investissements des MRE : l’État serre la vis et sanctionne

Suite à une multiplication des plaintes signalant des obstacles d’ordre administratif et judiciaire, le ministère de l’Intérieur a instruit les walis et les gouverneurs de plusieurs préfectures et provinces, à l’effet de résoudre des dossiers relatifs...

Taxis au Maroc : enfin la grande réforme ?

Dans une correspondance adressée aux walis des régions et aux gouverneurs des préfectures et provinces du Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a appelé à réorganiser le secteur des taxis afin d’améliorer la qualité des services de...

Maroc : les inspecteurs traquent les sociétés fantômes

Les agents de contrôle et de recouvrement relevant des directions régionales des impôts dans les régions de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Marrakech-Safi en coordination avec les services centraux du ministère de l’Intérieur, mènent...

Casablanca : les taxis en colère contre les ... motos-taxis

Certaines applications dont “InDrive” ont commencé à proposer des services de transport de passagers à moto dans certaines villes comme Casablanca. Les professionnels du secteur s’insurgent contre cette nouvelle pratique et appellent les autorités à...

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

Au Maroc, les MRE ont-ils vraiment leur mot à dire sur l’avenir du pays ?

Le Maroc a pris des mesures pour garantir la participation des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au processus politique. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit fait le point.

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.