Pas étonnant, dès lors, que pendant l’hiver, comprenez de novembre à mars, ce ne sont pas moins de 300 joueurs qui, par jour, foulent l’herbe qui habille de vert le Golf du Soleil, celui des Dunes ou encore le Golf Royal, un neuf trous, le plus ancien du Maroc. La course au plaisir, de ce côté-là de l’Atlantique est donc un art de vivre qui se consomme un club à la main et du bonheur dans la tête. "Mais il est faux de croire que la pratique du golf, dans des conditions climatiques agréables, se limite à ces mois d’hiver , nous confie Regis Banoun, le directeur du Golf du Soleil. L’été, ici, et à la différence de ce qui se rencontre à Marrakech, la température avoisine les 26 degrés, car nous sommes en bord de mer. Il y a donc toujours de l’air qui entretient une forme de douceur et qui permet de jouer même aux heures de midi."
Trois fois 9 trous
Et même de jouer dans des conditions financières alléchantes, puisque le Golf du Soleil propose, dans ces mois d’été, un golf-pass à 200 euros qui permet à un joueur de jouer toute une semaine autant de fois qu’il le souhaite. Un moyen pas cher, donc, de partir à la découverte de ce parcours de 27 trous étalés sur 120 hectares et dessinés par un consortium d’architectes : l’Espagnol Muella, le Français Courbin et L’Irlandais Grady. "L’inauguration du premier 18 trous remonte à l’année 1999, précise Regis Banoun. Et en 2004 on a inauguré 9 autres trous de manière à disposer, pour nos clients, de trois fois 9 trous qu’ils peuvent moduler selon leurs envies."
Et ces dernières, même si elles sont variées, devraient être toutes satisfaites avec l’attaque du parcours bleu, ce par 72 très technique, où il convient d’être à la fois long et adroit. Neuf des dix-huit trous sont assiégés par des obstacles d’eau qui, tous, entrent en jeu. On épinglera par exemple le trou numéro 16, un par 4 de 440 mètres, avec un dogleg à droite et un immense obstacle d’eau à portée de driver. C’est l’incontestable signature de ce parcours très vallonné qui domine l’Anti-Atlas et qui propose du Tifway sur les greens et du Tifward sur les fairways, type de gazon qu’on retrouve par exemple dans le sud des Etats-Unis, là où il convient, aussi, de trouver une texture qui résiste très bien à la sécheresse.
Un record mondial à -12
Bien qu’encore très jeune, le Golf du Soleil a déjà accueilli par trois fois des épreuves du Challenge Tour, preuve qu’il répond aux attentes des meilleurs golfeurs. "Nous détenons même un record mondial pour les professionnels, puisque le Français Mork a rendu sur le parcours bleu une carte de moins... 12", avoue avec fierté Regis Banoun.
Record à la portée d’un joueur... belge ? Pourquoi pas. A Agadir, du moins sur les fairways, les Belges sont troisièmes en nombre de joueurs...
Source : Libre Belgique - Philippe Lacourt