La nouvelle de la suspension de cette grève de la faim est communiquée par le père de Nasser. Dans un live sur Facebook, celui-ci a annoncé que le leader du Hirak du Rif a été évacué d’urgence dimanche, au CHU de Fès après la détérioration de son état de santé. D’après les examens cliniques, Nasser et Nabil ont perdu respectivement 16 et 15 kg, a affirmé Ahmed Zefzafi, qui a indiqué que son fils est toujours alité et « incapable de se tenir debout ».
À l’origine de cette grève de la faim engagée par Nasser et Nabil soutenus par d’autres activistes du Hirak, les deux leaders du Hirak du Rif réclamaient entre autres, « d’être rassemblés dans un même établissement pénitentiaire, de pouvoir recevoir de la lecture, des repas corrects et de disposer de plus longues durées pour les appels téléphoniques et les visites familiales ». Dans la foulée, des personnalités politiques ont plaidé pour un « dialogue constructif » avec eux pour « préserver leurs droits constitutionnels ». Il s’agit à les en croire, d’appeler à un règlement définitif du dossier du Hirak, notant qu’« une interaction positive » avec les « revendications légitimes de ces détenus » relève de « l’intérêt supérieur du Maroc et des Marocains », souligne Hespress.
Poursuivant dans cette direction, l’Association marocaine des droits humains (AMDH), a saisi par écrit la DGAPR, l’invitant à « agir et répondre » à ces détenus « privés de leurs acquis constitutionnels ». À sa suite, Amina Maelainine, députée PJDiste, a lancé sur Facebook dans un post, qu’« on ne peut ignorer une grève de la faim au vu des conséquences non seulement pour la santé et la survie même des détenus, mais aussi pour l’image, intérieure et extérieure, du Maroc et la situation des droits de l’homme qui y prévaut ».
Faut-il le rappeler, après l’annonce par Ahmed Zefzafi le 18 août, de la décision de Nasser et Nabil d’entamer une grève de la faim, plusieurs voies tant de la société civile que de la sphère politique, se sont levées pour appeler à la résolution définitive du dossier du Hirak du Rif qui n’honore guère l’image du Maroc à l’international.