Jamal Mona, Abdelali Houd, Mourad Ouarahou, Wail Asrihi et Mouhsen Atari, Mohamed el Jaouhari et un jeune homme du nom de Benaissa, sont les sept militants qui ont pris le large. Ils ont tous purgé des peines pour avoir participé aux manifestations du Rif, selon l’agence EFE. L’un d’entre eux était recherché par la police pour un nouveau procès qui aurait pu le renvoyer à nouveau en prison.
À en croire certaines sources proches de leurs familles, les intéressés ont choisi de quitter le Maroc pour échapper à la persécution policière et à d’éventuelles poursuites judiciaires.
Le bateau qui les transportait a passé près de 24 heures dans les eaux avant d’être assisté par un bateau de sauvetage maritime, rapporte l’agence qui précise qu’en plus de ces deux bateaux, quatre autres, également en provenance du Rif, ont été interceptés au cours des dernières 48 heures par les services de sauvetage maritime dans les eaux au sud de Grenade, avec un total de 36 personnes à bord, dont deux femmes et sept mineurs.
Selon une étude indépendante, au moins 1 766 personnes de la région du Rif sont arrivées clandestinement sur les côtes sud de l’Espagne au second semestre 2020. Les données de Frontex annoncent que 17 057 émigrants sont arrivés en Espagne par voie « méditerranéenne », dont 3 566 Marocains. La Croix-Rouge, quant à elle, a dénombré 1 789 émigrants rien qu’à Motril (sud de l’Espagne), dont environ la moitié étaient des Marocains.