Ces expulsions sont inspirées de l’accord de rapatriement signé il y a quelques années, entre Rome et Tunis. Il prévoit 80 expulsions par semaine de migrants tunisiens vers leur pays d’origine, rapporte EFE, citant Sara Prestianni, un responsable de la migration et de l’asile à l’ONG EuroMed rights. Depuis décembre, quatre vols transportant 20 Marocains clandestins menottés et sous escorte policière rallient Laâyoune, point de départ des embarcations de migrants en direction de l’archipel espagnol.
La militante espagnole dénonce par ailleurs le « manque de transparence » autour des accords conclus entre l’Espagne et le Maroc qui sont, selon elle, « verbaux et non écrits ». Selon le même média, les Marocains représentent plus de la moitié du total des arrivées comptabilisées en 2020 dans l’archipel espagnol. Près de 12 000 (11 998) Marocains sont arrivés sur cet archipel en 2020 sur les 23 023 arrivées aux Canaries en 2020, indiquent les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.
Ces expulsions des Marocains en situation irrégulière devraient se poursuivre au cours de l’année, car les migrants continuent toujours de débarquer en Espagne. Depuis 2020, 4 226 personnes sont arrivés chez le voisin ibérique – contre 4 428 en 2019 – dont 2 341 aux Canaries, soit plus du double des 1 103 arrivées enregistrées dans l’archipel espagnol en 2020 à la même période.