Ibrahim Maaroufi affronte aujourd’hui son pays d’origine, le Maroc. De nos jours, il n’est pas spécialement fréquent de trouver des joueurs qui rappellent les journalistes lorsque ceux-ci ont essayé de les joindre, sans succès. Surtout les plus jeunes. Ibrahim Maaroufi, qui n’a pourtant que 18 ans, peut réellement se vanter d’une autre éducation footballistique. De retour lundi soir en Belgique avant de s’envoler mardi midi pour le Maroc, il a trouvé le temps et prit la peine de nous contacter. Bravo pour le respect !
Ce jeune homme n’a certes joué qu’une dizaine de minutes en championnat avec l’Inter - déjà une incroyable performance à son âge - mais il restera à tout jamais le premier Belge à afficher un Scudetto à son palmarès. Et il ne fut pas loin d’y ajouter une Coupe d’Italie - qui au- rait vraiment été la sienne puisqu’il a participé à quatre rencontres pour un total de 218 minutes - mais les Intéristes se sont inclinés en finale.
"Je me suis entraîné toute la saison avec le groupe professionnel mais j’étais titularisé avec la Primavera, l’équivalent des moins de 21 ans, précise ce demi défensif. J’a i atteint les objectifs que je m’étais fixés en début de saison lorsque j’ai rejoint la Botte en provenance des Pays-Bas."
Éduqué footballistiquement à Anderlecht, puis au PSV, il est ambitieux.
"L’an prochain, j’espère être repris en Coupe d’Europe. Enfin, si je reste. Il est possible que je sois prêté pour obtenir plus de temps de jeu. C’est, en tout cas, mon souhait car de nombreuses équipes se montrent intéressées. Des formations de Serie A mais aussi de Ligue 1 française. Pour le moment, l’Inter n’adhère pas à cette idée. L’entraîneur, Roberto Mancini, est très content de moi et il m’assure que je jouerai plus la saison prochaine. On verra dans les prochaines semaines si leur position évolue. C’est, en tout cas, une marque de confiance de leur part."
En attendant, il défiera le Maroc ce soir avec la sélection belge des Espoirs. Pour préparer l’Euro 2007. Un match particulier pour lui puisque ses origines se situent là-bas. "Ce ne sera pas un match comme les autres mais le foot ce n’est pas la guerre. Je joue contre mon autre pays. Je vais souvent en vacances là-bas. Je me sens, également, marocain." Même s’il a, pour le moment, choisi la Belgique pour s’exprimer balle au pied. Un pays qu’il entend servir si celui-ci lui montre l’attention qu’il mérite. "Si la Belgique compte sur moi, je lui serai fidèle. On verra, déjà, si je suis sélectionné pour l’Euro."
La Dernière Heure - Thomas Busiau
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