Infanticide : Bouchaib Moqadem défend sa femme

9 mars 2007 - 00h00 - Belgique - Ecrit par : L.A

"La Belgique doit savoir que l’on est choqués, tristes, horrifiés par ce drame survenu dans une famille équilibrée, sans aucun problème. Une famille avec une supermaman, une maman merveilleuse, pleine d’énergie, très attentionnée, qui s’occupait à merveille de ses enfants. On ne sait pas ce qui s’est passé dans sa tête, on laisse faire la justice, on laisse ce travail aux enquêteurs et nous, on tente d’apaiser notre peine."

Ce sont ces mots que, après avoir enterré ses enfants, Bouchaib Moqadem a accepté d’adresser à quelques journalistes.

L’homme qui, moins de deux heures plus tôt, assistait effondré à l’enterrement de ses enfants, accepte de nous recevoir dans le salon de la maison familiale. En présence du docteur Michel Schaar, qui tout au long de ce séjour douloureux au Maroc ne l’a pas quitté une seconde.

Bouchaib Moqadem revient ensuite sur sa relation avec le docteur, celui-là même qui vivait à l’étage du dessus de la maison où le drame s’est produit. "À 14 ans, le docteur Michel Schaar m’a pris en charge, à l’époque. Je vivais ici avec ma famille au Maroc. Le docteur était un très bon ami de mon grand frère, frère qui est décédé entre-temps. Mon frère savait que je rêvais de faire des études. Alors, il en a parlé avec le docteur. Michel Schaar a donc accepté de m’emmener avec lui en Belgique à l’âge de 14 ans. Je suis allé à l’École technique de Forest et c’est là que j’ai rencontré Geneviève, grâce au docteur Schaar. Ma femme est devenue enseignante. Elle a enseigné dans des écoles difficiles dont Chomé Wijns. C’est là qu’un jour un élève a sorti une arme face à elle et s’est tué. Ma femme a alors décidé d’arrêter d’enseigner. Elle voulait fonder une famille, avoir des enfants. C’était son rêve. Nous avons eu notre première fille. La deuxième est arrivée deux ans plus tard, la troisième, pareil. Ma femme était de plus en plus heureuse. Elle voulait encore des enfants. Nous vivions dans un appartement à l’époque avec le docteur Schaar. Nous avons acheté la maison de Nivelles en 2000.

Ensuite Mehdi, le petit, est né. Le docteur Schaar vivait avec nous. Nous n’avions aucun problème, avec personne", conclut Bouchaib Moqadem avant de sortir de la pièce où il a accepté de se confier et de rajouter : "L’étage ici au-dessus, ma mère l’avait aménagé. Pour Geneviève, qu’elle adorait et qu’elle adore toujours. C’est ici au-dessus que mes enfants avaient leur chambre quand ils venaient en vacances", poursuit le papa qui se retrouve seul désormais.

Le docteur ajoute de son côté que la famille Moqadem ne dépendait pas financièrement de lui. "La maison de Nivelles n’est pas à mon nom."

N. B. - La Dernière Heure

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Agadir - Famille

Ces articles devraient vous intéresser :

Une Marocaine "perd" son nom en Belgique

Depuis 2019, une Belgo-Marocaine de 73 ans mène des démarches administratives infernales afin de faire rectifier son nom de famille.

Le Maroc adopte les livrets de famille électroniques

Face à la pénurie des livrets de famille dans certains services d’état civil, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a annoncé l’adoption progressive des livrets de famille électroniques.

Casablanca : une mère tuée d’un coup de couteau par son propre fils

Alors qu’elle tentait de sauver sa fille d’une agression physique, une mère de famille a été poignardée à mort par son fils dans l’arrondissement de Sidi Bernoussi à Casablanca.

Maroc : Pénurie inquiétante de livrets de famille

Anticipant sur la forte demande de livrets de famille à l’approche de la saison du retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le ministère de l’Intérieur mobilise les inspecteurs de l’état civil au niveau des préfectures dans les différentes...

Le rêve immobilier qui tourne au cauchemar pour de nombreux Marocains

Au Maroc, l’acquisition d’un bien immobilier est un long chemin parsemé d’embûches pour de nombreuses familles en raison des problèmes récurrents auxquels est confronté le secteur.

Achraf Hakimi : « Tout le monde s’est sacrifié pour moi »

Dans une interview, le latéral droit marocain du PSG Achraf Hakimi a témoigné de son amour et de sa reconnaissance à tous ceux qui se sont sacrifiés pour lui, sans manquer d’évoquer son enfance, son attachement à la famille et sa passion pour la mode.

Tourisme au Maroc : une saison estivale en demi-teinte

À l’heure où les Marocains résidant à l’étranger (MRE) retournent dans leurs pays d’accueil, les familles marocaines rejoignent leurs villes de résidence, pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants, les professionnels du tourisme font le bilan...

Le chanteur Douzi agacé par la diffusion d’une photo

Le chanteur belgo-marocain Abdelhafid Douzi souhaite garder sa vie de famille privée et l’a fait savoir à ses fans.