L’Algérie a été complice des deux tentatives de coup d’Etat contre l’ex-roi Hassan II en 1971 et 1972, a laissé entendre un responsable marocain et ancien ministre, dans un entretien à l’agence officielle marocaine Map diffusé lundi.
Evoquant l’histoire des tensions entre Rabat et Alger sur le conflit du Sahara, Ahmed Lahlimi, actuel Haut commissaire au Plan, affirme que "le pouvoir algérien n’a pas cessé d’organiser, d’armer et d’entraîner, des groupes de l’opposition marocaine et de les aider à s’infiltrer au Maroc pour en déstabiliser l’ordre, sous couvert d’activisme révolutionnaire".
M. Lahlimi évoque la "complicité des services militaires algériens", qui n’a "jamais été révélée" insiste-t-il, lors des deux coups d’Etat militaires des années 1970, "avec le général de sinistre mémoire (Mohamed) Oufkir".
Après ces tentatives contre le père de l’actuel souverain Mohammed VI, mort en juillet 1999, "les motivations réelles de l’appui algérien à des groupes de l’opposition marocaine ont été démasquées", ajoute l’ancien ministre socialiste de l’Economie sociale, des PME et de l’Artisanat.
Ce responsable craint que "l’Algérie, regorgeant de pétrodollars et s’armant à outrance (...) puisse être tentée par une aventure qui installerait une des rares régions, dans le monde africain et arabe, restée encore relativement en paix, dans une instabilité aux conséquences imprévisibles".
M. Lahlimi explique "l’hostilité algérienne" par le "syndrôme de claustrophobie" dont souffriraient certains dirigeants d’Alger. Le caractère "semi-enclavé" de l’Algérie expliquerait, selon lui, "cette visée sur le Sahara comme voie d’accès à l’Atlantique".
L’entretien de M. Lahlimi à l’agence marocaine Map survient alors que le différend maroco-algérien sur le conflit du Sahara a récemment rebondi, et quelques jours après que Rabat eût dénoncé, dans un mémorandum à l’Onu, "l’implication directe" de l’Algérie dans ce conflit.
Afp - L’intelligent
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