Le ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie met en garde contre l’utilisation de fausses photos de la princesse Lalla Latifa, veuve de feu Hassan II et mère du roi Mohammed VI décédée samedi à l’âge de 78 ans.
Driss Basri, homme fort de l’ancien roi du Maroc Hassan II, a été accusé mercredi de "félonie" dans la presse marocaine à la suite d’une interview critique vis-à-vis de l’attitude du royaume dans le dossier du Sahara.
Dans un entretien publié dans le quotidien espagnol La Razon, et reproduite en arabe dans l’hebdomadaire marocain Al Ayam, l’ancien ministre de l’Intérieur marocain se prononce notamment en faveur d’un référendum d’autodétermination pour décider du sort de cette ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc. Le royaume rejette ce projet onusien jugé "inapplicable".
M. Basri se transforme en "porte-parole d’Abdelaziz Bouteflika", le président algérien, estime le quotidien L’Opinion (nationaliste, gouvernemental) qui dénonce "la félonie" dans un éditorial au vitriol intitulé "le goût de la trahison". L’Algérie est le principal soutien du Front Polisario qui réclame l’indépendance du Sahara.
L’ancien ministre, limogé par le roi Mohammed VI peu après son intronisation en juillet 1999, et qui vit désormais à Paris, a invoqué la pensée de l’ancien roi Hassan II pour affirmer que le référendum d’autodétermination constitue "l’unique solution" au conflit. Les projets de "troisième voie" - entre rattachement au Maroc et indépendance - ne sont selon lui que "gesticulations".
"Driss Basri est le porte-étendard d’une nébuleuse" qui agit "sur mot d’ordre des services algériens", estime L’Opinion en allusion à l’appui d’Alger au front Polisario.
"Driss Basri n’en finit par de disjoncter", titre de son côté le quotidien Al Bayane (gauche, gouvernemental), dénonçant les propos tenus par l’ancien ministre, sur le même registre, dans une interview accordée à une radio algérienne.
L’ancien tout-puissant ministre de l’Intérieur de Hassan II, véritable homme fort du pays pendant près de trois décennies, avait déjà été vivement pris à partie dans la presse marocaine pour avoir employé, dans une récente déclaration à la chaîne Al Jazira, l’appellation onusienne "Sahara occidental" au lieu de "Sahara marocain" selon la pratique systématique de la diplomatie et des médias du royaume.
Afp
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