L’Italie veut devenir le premier partenaire du Maroc

18 août 2005 - 14h43 - Monde - Ecrit par :

L’Italie aspire à devenir le premier partenaire économique du Maroc, qui se distingue par une remarquable stabilité politique et une excellente santé économique.
Ces atouts tant politique qu’économique sont d’une motivation indéniable pour les opérateurs économiques italiens qui affichent une ambition farouche et un désir incontestable pour exploiter les grandes potentialités dont regorge le Royaume et mettre à contribution d’autres créneaux économiques afin de damer le pion à leurs concurrents étrangers et partant se positionner sur le marché marocain.

D’ailleurs, l’évolution des principales données macroéconomiques confirme une croissance soutenue d’un taux d’investissements au Maroc qui s’établit à 7% en 2005 contre 6% en 2004, relève-t-on dans un communiqué de la Chambre de commerce italienne au Maroc (CCIM), qui se réjouit au passage de l’évolution notable enregistrée dans les relations économiques entre les deux pays au cours des dernières années. Le rapprochement économique entre les deux pays n’est pas un fait du hasard, Rabat et Rome ont des affinités historiques, culturelles, sociales et humaines qui ont rendu possible l’implantation en Italie d’une importante communauté marocaine, qui vient en tête des communautés étrangères établies dans la péninsule italienne.

Le tourisme n’est pas en laisse, il joue un rôle moteur dans le développement des relations bilatérales, en témoigne le nombre de touristes italiens qui se rendent fréquemment au Maroc pour découvrir la richesse de sa culture et de sa civilisation qui puisent leur origine de l’histoire ancestrale du pays. Cette année, l’Italie confirme sa troisième place parmi les fournisseurs du Royaume.
En effet, selon les dernières données, le Maroc a importé de l’Italie pour l’année 2004 des biens pour une valeur de plus de 8 milliards de DH, ce qui dénote l’excellence des relations entre les deux pays et ce, malgré une conjoncture économique internationale peu clémente.

Les principaux produits importés d’Italie par le Maroc concernent surtout les machines industrielles, les tissus et les produits chimiques.
L’Italie importe du Maroc les vêtements, les produits halieutiques, les fils et câbles, les produits agricoles et les chaussures.

De l’avis des acteurs économiques italiens, l’évolution, tant convoitée, des échanges commerciaux bilatéraux, ne peut se concrétiser sans l’établissement d’une zone de libre-échange entre l’Union européenne et le Maroc.
C’est une condition sine qua non pour une prospérité économique entre le Maroc et l’ensemble des pays de cette union, insistent-ils. L’Accord d’association signé entre le Maroc et l’UE aura sans doute des retombées positives sur le volume des échanges entre le Maroc et les pays membres de l’UE et pourra offrir de nouvelles opportunités pour les producteurs italiens et marocains qui bénéficieront d’un marché plus étendu et sans entraves.

Les accords de libre-échange signés par le Maroc avec d’autres pays tels les Etats-Unis, la Turquie et avec plusieurs pays arabes donneront un nouvel élan à l’économie marocaine et permettront de faire face aux défis de la compétitivité livrée cruellement par les dragons économiques du sud-est asiatique.
Le bannissement des barrières douanières et l’ouverture de l’économie marocaine sont donc des procédés de grande envergure décidés par le Maroc pour promouvoir et moderniser son économie.

Le programme de mise à niveau des entreprises, entamé par le gouvernement, est un processus qui sera à la base du succès de l’ouverture du Maroc vers l’extérieur qui s’ajoutera aux infrastructures économiques déjà mises en place ou en cours de réalisation, telles la création du nouveau centre portuaire de Tanger-Med, l’électrification des zones périphériques dans le centre du pays et la construction de routes et voies ferrées. Les accords de coopération industrielle conclus récemment entre le Maroc et l’Italie participent de la solidité des liens qui unissent ces deux pays.

L’accord signé avec la société "Italcementi" pour la réalisation d’un investissement visant à doubler la production de ciment dans l’unité de production d’Agadir et celui avec le groupe italien pour la mise à niveau de la raffinerie de la SAMIR en sont des exemples concrets.
A signaler que la CCIM sera dotée prochainement d’un nouveau siège et d’un site web où chaque opérateur sera informé, entre autres, des activités de cette Chambre et des financements italiens et marocains ainsi que de la législation sur le commerce marocain et européen.

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