L’économie marocaine devrait croître de 2,5 % cette année avant d’enregistrer 3,3 % en 2024, selon les derniers chiffres publiés par la Banque mondiale. Ces chiffres sont principalement dus à la résilience du secteur du tourisme et de l’industrie...
Une délégation de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international sera au Maroc les 28 et 29 avril. Au menu de cette visite : bilan des réformes économiques et sociales et plan d’ajustement social. Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, la pauvreté fait rage au Maroc et la politique des subventions accordées aux associations a montré ses limites.
Les 28 et 29 avril courant, une délégation de la Banque Mondiale et du FMI (Fonds monétaire international) se rendra au Maroc pour évaluer les dernières réformes économiques et sociales entreprises par le Maroc. Au menu également : le projet CAS (Country Assistance Strategy), plus connu chez les économistes sous le nom Plan d’ajustement social. Une stratégie de coopération avec la Banque Mondiale qui touchera essentiellement les secteurs de l’eau, de l’éducation et de la santé et qui s’étalera sur la période 2005-2009. Finalisé, surtout après les dernières consultations avec le gouvernement marocain, le projet sera présenté au Conseil d’administration de la Banque Mondiale au mois de mai prochain.
Avant de voir le jour, le projet du Plan d’ajustement social est passé par deux phases essentielles. La première, au niveau national, a été marquée par une série de consultations et qui a touché aussi bien les acteurs du secteur public et du secteur privé que ceux de la société civile, avec toutes ses différentes composantes, ONG, parlementaires et associations. La deuxième phase, elle, a porté sur des consultations sectorielles et au cours desquelles les responsables de la Banque Mondiale avaient rencontré, entre autres, les représentants des ONG marocaines, les ministères, les universitaires et les sociologues. Seuls les secteurs de l’eau, de l’éducation et du développement social ont fait l’objet de séances de travail spécifiques avec tous les acteurs concernés. Ces réunions de travail avaient pour objectif d’avoir une idée sur la vision des uns et des autres sur ce projet. Après quoi, il y a eu une réunion de travail entre le Premier ministre et le vice-président de la Banque Mondiale. Lancé à partir du mois juin 2004, le processus de consultation a touché presque tous les acteurs de la vie économique et sociale au Maroc. Seulement voilà, ils sont peu nombreux à maîtriser le dossier.
Contacté par ALM, un membre de la CGEM a fait le lien avec le taux de croissance. « Pour espérer éradiquer la pauvreté, il faut un taux de croissance d’au moins 6% », a-t-il déclaré. Un autre, militant de la société civile, s’est dit ne pas connaître le sujet. Quoi qu’il en soit, le projet CAS se veut une solution adéquate pour combler le déficit social au Maroc. Il intervient 22 ans après le Plan d’ajustement structurel (PAS) qui, en quelque sorte, était un électrochoc pour les Marocains.
Car, avant son arrivée, le Maroc était au bord de ce que Feu Hassan II appelait « crise cardiaque ». Aujourd’hui, les donnes ont changé. Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, la pauvreté fait rage au Maroc. La politique des subventions accordées aux associations a montré ses limites. Si le social est aujourd’hui un échec, c’est, en grande partie, à cause des choix politiques du gouvernement qui, finalement, n’avait pour objectif que l’équilibre macro-économique.
Samir Boudjafad - Aujourd’hui le Maroc
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