Le Polisario critique le rapport du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur la situation au Sahara qui l’accable et accuse le Maroc de violation continue de la présence et du travail de la MINURSO.
« La France serait le seul membre permanent du Conseil de sécurité à accueillir avec réticence le projet de résolution des Etats-Unis et aurait choisi l’abstention. Les milieux diplomatiques seraient en revanche convaincus que Paris n’irait pas jusqu’à user de son droit de veto pour bloquer le document américain », écrivaient « El Pais » et « A.B.C », deux quotidiens espagnols, en juillet 2003.
Soit au lendemain de l’adoption à l’unanimité, par le Conseil de sécurité, de la dernière résolution des Nations Unies sur le dossier du Sahara. Alors que le Quai d’Orsay se frottait les mains d’avoir la même approche que les Britanniques, les Russes et les Américains...
En fait, le soutien de la France, et plus précisément de son actuel président Jacques Chirac, au Maroc dans l’affaire du Sahara devient difficilement tenable. Paris est dans une situation embarrassante non seulement vis-à-vis de ses collègues du Conseil de sécurité, mais à l’égard de ses associés de l’Union européenne. Les déclarations très diplomatiques du nouveau ministre des Affaires étrangères, Philipe Douste-Blazy, lors de sa première visite à Rabat, le 13 juillet dernier, n’ont pas pu cacher ce fait.« Nous soutenons pleinement les efforts du Secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable, comme l’a rappelé la dernière résolution des Nations unies, adoptée, je vous le rappelle, à l’unanimité par le Conseil de sécurité », a-t-il essayé d’expliquer.
Tout récemment, Titti Di Salvo, le responsable des relations internationales de la Confédération générale italienne du travail (CGIL), a appelé le gouvernement italien et l’Union européenne à intervenir auprès du Maroc pour « mettre un terme à la répression et favoriser une négociation qui garantisse la paix et l’indépendance au Sahara ». Di Salvo dénonce, aussi, « l’expulsion de délégations étrangères et parlementaires de pays européens, qui voulaient entrer au territoire sahraoui afin de connaître la situation ».
La presse espagnole, elle, ironise souvent sur le binôme Rabat-Paris. Elle souligne que la position française au sujet du Sahara n’est pas pour réduire l’isolement de la France qui s’est amplifié depuis le déclenchement de la guerre en Irak. C’est le second ratage diplomatique où Paris se trouve face à Moscou, Londres et Washington, contraint de dire « non ». Reste à savoir jusqu’à quand.
Le Journal Hebdo
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