La Haye : actes islamophobes revendiqués devant une mosquée

La mosquée As-Sunnah à La Haye a été le théâtre d’actes islamophobes de la part de Pegida, un groupe de néo-nazis : Une banderole devant la porte de la mosquée contenant des propos blasphématoires, un mannequin d’homme barbu en djellaba avec une poupée féminine au niveau de l’entrejambe.

Sur la banderole on pouvait lire des insultes ciblant le prophète Mohammed ainsi que le Coran qui y est qualifié de « poison ». Les fidèles qui partaient accomplir la prière d’As-Sobh ont eu droit à un bien triste spectacle. Egalement les jeunes enfants qui se rendent à cette heure-ci à leurs cours d’éducation islamique.

Selon le média néerlandais Bnnvara, le groupe d’extrême droite Pegida aurait revendiqué cette attaque qui a pour cause leur mécontentement du fait que la maire de la ville, Pauline Krikke, rejette toutes leurs demandes de manifestations devant la même mosquée.

Une vidéo a été prise de l’évènement et on y voit deux hommes et une femme, vers 5h15 du matin, installer leur triste attirail. Dans un communiqué, la maire affirme : « A La Haye, nous avons le droit d’être en désaccord les uns avec les autres, mais dans le cadre de la loi et dans le respect des idées de chacun, sans se blesser inutilement ».

Pour le mouvement Pegida (Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes, ce qui signifie Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident), rien n’est illégal. « Rien n’est attaché à la mosquée. Tout est sur la voie publique », selon ce groupe, cité par Omroep West.

L’administration de la mosquée, elle, a entre autres affirmé : « Hier matin, deux lâches de ce groupe ignoble ont accroché une banderole en silence contre une des clôtures entourant notre mosquée. C’était peu de temps avant que de nombreux enfants n’arrivent à la mosquée. Et la première chose qu’ils voient : un message discriminatoire et haineux indiquant qu’ils ne sont pas les bienvenus aux Pays-Bas ! Si cela s’était passé près d’une synagogue, la politique et les médias (à juste titre) en feraient l’information principale ! Mais maintenant que ça se passe chez les musulmans, personne ne réagit. (...) Cette action montre une fois de plus qu’il ne s’agit plus de savoir où mais quand ces actes vont se transformer en violence contre les musulmans ! La société ne doit pas l’accepter ».