"Ces activistes affichant clairement leur hostilité aux intérêts supérieurs du royaume et militants affichés de la propagande séparatiste sahraouie ont été refoulés après avoir reçu une réponse négative du ministère de l’Intérieur quant à l’opportunité de leur visite", a déclaré à l’Associated Press une source autorisée marocaine ayant requis l’anonymat.
La délégation était composée d’une dizaine de ressortissants espagnols membres de la "Fédérations des institutions solidaires avec le Sahara-Occidental".
"Ces personnes ont été envoyées dans la région par un groupe s’activant en faveur des thèses séparatistes, dans le dessein de semer la zizanie à Laâyoune", commente pour sa part l’agence de presse officielle marocaine MAP.
L’agence précise qu’en revanche les deux journalistes espagnols accompagnant la délégation, en provenance des îles espagnoles des Canaries, Ignacio Cembrero (du quotidien "El Païs") et Nicolas Castillano (radio Cadena Ser) ont pu descendre de l’avion et visiter Laâyoune "en toute liberté".
La capitale du Sahara-Occidental a été le théâtre fin mai de plusieurs jours d’affrontements entre manifestants séparatistes et forces de l’ordre marocaines. Ces troubles ont fait une vingtaine de blessés et entraîné l’arrestation d’une trentaine de manifestants.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara-Occidental a été annexé par le Maroc en 1975 au nom du "parachèvement de son intégrité territoriale" post-coloniale. Soutenus militairement et diplomatiquement par l’Algérie, les rebelles indépendantistes du Polisario réclament depuis l’autodéterminaton du territoire contesté.
Le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz a sollicité dimanche l’intervention de l’Union africaine pour dénoncer "un climat saturé de tension, préoccupant dans la perspective que les forces marocaines pourraient s’engager dans une hécatombe et un génocide contre nos citoyens sans défense", selon l’agence officielle sahrouie SPS.
Le Maroc a de son côté qualifié les derniers incidents de "simples opérations de police pour le maintien de l’ordre public après les agissements de certains provocateurs".
La Press Canadienne