Le Maroc : un Pays rose pâle

22 mars 2005 - 11h28 - Maroc - Ecrit par :

Comme s’il n’existait qu’une couleur, le Maroc se décline en une teinte située entre le saumon et le rose pâle. Les villes, les maisons, les hôtels, les mosquées s’en revêtent. Pourquoi ? « Parce que c’est la couleur de notre pays, celle de la terre, du sable, des montagnes », affirme Mohammed, notre chauffeur. « Non », rétorque Omar, le guide du voyagiste suisse Edy Kunz, qui donne une autre explication, tout aussi plausible : « Si nos maisons étaient blanchies à la chaux, elles nous éblouiraient sous le soleil. »

Peu importe la véritable raison, elle n’est que l’une des nombreuses énigmes d’un pays fascinant. Un pays qui a beaucoup changé, en bien, au cours des dernières années. Les villes y sont d’une propreté égale à celle à laquelle les standards européens nous ont accoutumés. Et dans les campagnes, les chemins défoncés ont cédé la place à de belles routes goudronnées.

La jet-set à Marrakech

Les villes impériales, quelle splendeur ! Le temps semble s’être arrêté dans les vastes souks. Fès conjugue si bien antiquité et modernité qu’il est difficile de les distinguer. Entourée de 14 kilomètres de remparts, Marrakech est sillonnée de grands boulevards et jalonnée de parcs verdoyants. Le charme dégagé par cette « perle du Sud » a attiré de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Elton John, Jean-Paul Belmondo, Yves Saint-Laurent et Alain Delon, qui y ont acquis des résidences. « Je ne reconnais plus Marrakech.

Tout est si propre, si soigné », s’extasie Marcel, un touriste allemand qui a déjà visité à de multiples reprises la métropole de 1,1 million d’âmes. Il faut s’y rendre le soir, quand la cité s’éveille. Notamment sur la place Djemaa el Fna, classée, avec ses alentours, au patrimoine culturel mondial par l’Unesco. Grouillante de personnages fabuleux, la place s’anime après le coucher du soleil d’un spectacle coloré qui constitue la principale attraction de la ville. Saltimbanques, charmeurs de serpents, danseuses du ventre, conteurs, tireuses de cartes, marchands ambulants, écrivains publics, musiciens, dresseurs de singes savants, acrobates et sexothérapeutes s’efforcent par tous les moyens d’attirer le chaland.

Les derniers nommés, autour desquels les hommes se pressent, ne sont pas que des experts en érotisme. Ils sont aussi chargés par l’Etat de promouvoir la prévention contre le sida. « Une méthode d’information très efficace », affirme Hassan, notre guide. A 18 h 30 précises, du haut du minaret de la Koutoubia, emblème de Marrakech, le muezzin appelle les fidèles à la prière. Et cet appel se fait encore live dans tout le Maroc, contrairement à d’autres pays musulmans où il est enregistré.

En train à travers le désert

Au départ de Fès, un nouveau circuit traverse le Maroc. Le trajet débute, en direction de l’est, en voiture, croise des troupeaux de moutons et des paysages d’oliveraies, franchit de douces collines où sillonnent des routes de campagne, des fleuves, des voies ferrées et des sentiers muletiers. Au marché hebdomadaire de Qued Amil, des carcasses de moutons attendent de finir en méchoui. A la nuit tombée, nous atteignons Oujda, petite ville à l’extrémité orientale du pays, proche de la frontière algérienne.

De là, nous prenons le train pour un voyage inoubliable à travers le désert et des plaines arides, où nous ne rencontrons âme qui vive ni construction sur de longs kilomètres. Une région idéale pour y tourner un western spaghetti ! Après un agréable trajet en wagon climatisé, nous touchons au but, dans l’ancienne ville minière de Bouârfa.

Par-delà le Haut Atlas

Le lendemain, le voyage se poursuit en bus par-delà le Haut Atlas, régalant les voyageurs de vues splendides sur les plaines environnantes. Les maisonnettes des paysans de montagne se serrent les unes contre les autres comme pour se tenir chaud. Une fumée bleue de feu d’eucalyptus s’échappe des cheminées de ces masures en pisé, menacées d’être emportées comme un fétu de paille par le prochain éboulement. Après un autre trajet à partir de Marrakech, le train entre en gare de Casablanca, terminus au bord de l’Atlantique.

A notre grand étonnement, nous constatons que les façades n’y sont pas couleur saumon, mais d’une blancheur éclatante, justifiant vraisemblablement le nom de la ville !

Carl Bieler - Migros Magazine - suisse

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