Le Maroc choqué par des prières pour l’armée israélienne à Essaouira

Des milliers de Juifs venus du monde entier ont récemment participé à Essaouira à une grande cérémonie religieuse juive au cours de laquelle des prières en faveur de l’armée israélienne auraient été récitées. Une célébration qui a suscité une vive controverse au Maroc.

L’information est rapportée par le site israélien “Kikar Hashabat” qui précise que cette grande célébration religieuse a connu la récitation de prières et de supplications en faveur de l’armée israélienne dans la guerre à Gaza, ainsi que des implorations pour le retour de tous les Israéliens détenus à Gaza. Le Rabi David Hanania Pinto, petit-fils du “saint juif”, de hauts responsables gouvernementaux marocains, des représentants du roi Mohammed VI, et le directeur du bureau de liaison israélien à Rabat, Yossi Ben David, ont pris part à cette cérémonie, fait savoir la même source.

L’événement a déclenché une vague de réactions. « Personne ne conteste le droit des juifs marocains de célébrer conformément aux enseignements de leur religion, en toute liberté, et dans le cadre de ce que la Constitution impose à l’État en termes de garantie du droit de chaque individu à pratiquer ses affaires religieuses », a déclaré l’ancien ministre de la Justice, Mustapha Ramid, dans une publication sur son compte officiel Facebook.

Il ajoutera : « Mais si certains d’entre eux ont organisé une cérémonie religieuse à Essaouira, ponctuée de prières pour l’armée du génocide, et tout ce que l’on peut imaginer comme crimes inhumains, sans respect des sentiments des présents parmi les représentants des institutions nationales, et encore moins des sentiments de l’ensemble des Marocains, c’est une faute grave, un défi flagrant, et une dérive dangereuse dont les autorités doivent se méfier afin qu’elle ne se reproduise pas… »

Pour Ramid, « il n’y a rien qui justifie de transformer une pratique religieuse – qui est un droit garanti – de quelque manière que ce soit, en une apologie du terrorisme d’un État voyou, criminel, dont les dirigeants sont poursuivis dans le monde sur la base de mandats d’arrêt émis par la justice pénale internationale ».