Dans un courrier adressé au ministre de la Santé, la Société marocaine des médecins urgentistes (SMMU) et la Société marocaine d’anesthésie et de réanimation (SMAR) ont contesté le contenu de la circulaire émise par le ministère le 13 août dernier. Selon les deux corporations de médecins spécialisés, cette circulaire réorganise la prise en charge en ambulatoire des cas suspects et des cas confirmés de Covid-19.
Elle vise à augmenter la capacité de détection du virus par l’implantation des activités de dépistage des cas au niveau des Établissements de soins de santé primaires (ESSP). Pour les médecins urgentistes et les anesthésistes, cette circulaire a suscité beaucoup de discussions parmi les experts et intervenants directs sur le terrain, quant à sa non-rationalité en rapport avec les données scientifiques et la réalité socio-culturelle des Marocains.
Dans leur correspondance, ces médecins ont désapprouvé la décision du ministère de la Santé d’utiliser les tests rapides IgM/IgG pour le diagnostic des cas suspects. Selon la SMMU et la SMAR, le ministre Aït Taleb aurait dû les réserver “exclusivement"à la surveillance épidémiologique, et en complément des tests PCR (ou tests virologiques).
Par conséquent, les deux Sociétés appellent le membre du gouvernement à opter pour des démarches claires, répondants aux données scientifiques internationales, et à prendre en compte l’avis des experts nationaux et des intervenants directs sur le terrain. Aussi l’invitent-ils à impliquer davantage tous les praticiens, du privé ou du public, avec la libération de la prescription médicamenteuse, selon le protocole actuellement en vigueur.