Maroc : sale temps pour la Franchise

25 janvier 2021 - 18h00 - Economie - Ecrit par : J.K

Plusieurs événements freinent le secteur de la franchise et du commerce organisé au Maroc. Avec les annonces de la réduction des effectifs et de dépôt de bilan de firmes multinationales et de grands groupes, les espoirs du secteur sont de plus en plus compromis.

L’année 2021 devrait être cruciale, pour l’ensemble des professionnels du secteur. Suite à la réduction de l’effectif de leurs clients et de leurs activités, pour l’ensemble des secteurs, les commerces n’arrivent pas encore à se remettre, malgré les multiples initiatives prises par l’État. Le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF), Mohamed El Fane, dans une déclaration à la MAP, a félicité les différents acteurs publics pour leurs efforts engagés au cours de cette situation difficile que traversent les acteurs de la franchise et du commerce organisé, surtout en ce qui concerne les actions et initiatives de soutien prises par le Comité de veille économique (CVE).

Il n’a pas manqué d’exhorter les acteurs à plus d’efforts et de mesures palpables, à l’instar des pays étrangers, à travers des subventions pour la prise en charge des charges fixes comprenant les loyers et la masse salariale, l’abattement des engagements fiscaux, ainsi que des financements à faible taux. M. El Fane a estimé qu’il faudra initier un programme d’accompagnement et d’assistance technique pour la revue des business model pour les franchises et l’insertion des commerces dans les programmes de digitalisation mis en place spécialement pour les industriels, pour soutenir la transformation et la mise à niveau des franchises.

En ce qui concerne le secteur de la restauration, employant plus de 1,2 million de salariés, le président a souligné que ce secteur est représenté par plus de 100 000 unités de différentes tailles et spécialités, ayant perdu 50 % de leur chiffre d’affaires en moyenne et accusé un taux d’endettement additionnel supérieur à 50 %. En raison de cette situation, plusieurs entreprises ont dû fermer. A part quelques secteurs qui sortent leur tête de l’eau, le secteur de la franchise sombre de plus en plus. Aussi, devient-il urgent de mettre en place des solutions adéquates pour sauver le secteur.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Franchise - Crise économique

Aller plus loin

Déconfinement au Maroc : reprise d’activités chez les franchisés

Les franchisés sont autorisés à reprendre leurs activités, après plus de deux mois de confinement. Selon la Fédération marocaine de la franchise (FMF), toutes les mesures...

Transporteurs marocains : le Maroc fait pression sur l’Espagne

La mise en application par l’Espagne de la franchise de carburant qui pénalise lourdement les transporteurs marocains, a fait réagir le Royaume. Celui-ci vient de mettre en...

Les routiers marocains se plaignent de la "franchise carburant" imposée par l’Espagne

Les transporteurs marocains de marchandises dénoncent la « Franchise carburant ». Cette vieille mesure anti-concurrentielle impose des amendes aux camionneurs qui refusent de...

"Franchise carburant", quand l’Espagne soutire d’importantes devises au Maroc

Souvent considérée comme une mesure de représailles pour répondre à la provocation du Maroc, la « franchise carburant » impose aux camionneurs marocains de disposer de 200...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le prix du café va-t-il augmenter au Maroc ?

Les cafés et restaurants au Maroc sont confrontés à une augmentation significative du prix des matières premières, en particulier du café, qui a doublé ces dernières années. Malgré cette pression économique, de nombreux établissements maintiennent les...

Banques marocaines : Fitch Rating avertit

Les banques marocaines font face à une situation de dégradation de la qualité de leurs prêts, en dépit d’une plus grande sélectivité dans leur octroi, avertit l’agence de notation américaine Fitch Ratings.

L’incertitude plane sur le marché immobilier marocain

L’offre immobilière partout au Maroc serait abondante et les prix abordables, selon les professionnels et les notaires. La réalité est pourtant toute autre.