Les faits remontent au 13 janvier 2018, et s’étaient déroulés à Puteaux. Amin B. aurait asséné des coups mortels à Fernando Anselmo, 50 ans. Celui-ci décédera le lendemain, des suites d’un grave traumatisme crânien, à l’hôpital Foch de Suresnes. "Son thorax et ses cuisses étaient couverts d’ecchymoses, fait savoir un officier de police. Il avait de graves lésions au sommet du crâne et un hématome important au niveau du lobe occipital."
"Je n’ai jamais voulu sa mort, a insisté l’accusé dès l’ouverture des débats. C’est même quelqu’un que j’appréciais." Seulement, un témoignage et des images confondent Amin B. Une riveraine confie avoir observé la scène depuis la fenêtre de son appartement. Elle se souvient surtout des "rafales de coups de pied" portés à la tête de Fernando Anselmo alors que celui-ci gisait inanimé sur le trottoir, dans des vêtements imbibés de sang, rapporte Le Parisien.
Selon les proches de la victime, Amin B. et Fernando Anselmo ne connaissaient pas et n’étaient pas amis. "Disons qu’ils se connaissaient de vue, disent-ils. Ils se croisaient de temps en temps et fréquentaient le même quartier", les mêmes bars. L’accusé se rendait dans ces bars pour noyer dans l’alcool le spleen d’une jeunesse douloureuse, passée entre la France et le Maroc, à l’ombre d’un père violent et d’une mère dépressive et suicidaire, précise la même source. Fernando Anselmo, lui, buvait quelques bières.
Les caméras de vidéosurveillance ont pu capturer quelques images de la scène. "Les images sont très claires. On y voit, à plusieurs reprises, Fernando Anselmo et son ami tourner le dos à l’accusé et reprendre leur chemin. Et à chaque fois, c’est lui qui revient à la charge", explique Stevie Fleury, l’un des conseils de la famille Anselmo. Les mêmes vidéos montrent qu’une longue et virile poignée de mains, entre quatre individus imbibés -qui n’était pas du goût de l’accusé- serait à l’origine de la dispute.