
Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.
Deux femmes de 31 et 17 ans, soupçonnées d’avoir tué un handicapé de 38 ans puis d’avoir brûlé son corps au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), ont été mises en examen pour « homicide volontaire sur personne vulnérable » et écrouées lundi soir. Les deux femmes ont été mises en examen pour « homicide volontaire sur personne vulnérable » mais aussi pour « administration de substances nuisibles » et « vols en réunion sur personne vulnérable ».
L’homme handicapé a d’abord été drogué avec des somnifères
« Je ne comprends pas cet acte gratuit, si horrible, si sauvage, Tahar Bennouna était quelqu’un de très chaleureux, il venait de retrouver du travail, son appartement allait être mieux adapté à son handicap, tout allait s’arranger pour lui. C’est vraiment injuste, tous les habitants de l’immeuble sont touchés », raconte Marie Pinot, directrice de l’amicale des locataires de l’immeuble de la victime, à Clichy-le-Garenne (Hauts-de-Seine).
Une des deux femmes entretenait une relation avec la victime depuis le mois d’août et à l’occasion d’un anniversaire, le jeune Tahar s’était rendu au domicile de la plus âgée, au Pré-Saint-Gervais.
Les deux femmes ont alors profité de l’occasion pour droguer l’homme handicapé avec des somnifères, leur laissant le temps d’aller faire des achats divers comme celui de recharges pour leurs téléphones portables avec la carte bleue de leur victime qu’elles avaient subtilisée. A leur retour, elles auraient étouffé le jeune homme avant d’entreposer le corps de leur victime dans la cave de l’appartement, durant trois jours.
Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, elles décident alors de se débarrasser du corps, le mettent dans un cabas et le transportent jusqu’au jardin public de la ville où elles l’aspergent d’essence.
Le corps carbonisé a été retrouvé dans un jardin public
Les deux femmes ont reconnu leur participation aux faits mais se rejettent l’organisation du projet, a précisé cette source.
Ce sont les multiples utilisations de la carte bleue de la victime après son décès qui ont permis à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne de retrouver la trace des deux femmes.
Elles ont été interpellées samedi au Pré-Saint-Gervais par la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne qui a aussi procédé à l’interpellation à Paris d’un homme, présumé complice mais finalement mis hors de cause et relâché dimanche à la suite de sa garde à vue, a ajouté une source proche du dossier.
« Nous avons ouvert un livre de condoléances pour l’ensemble des locataires » et « nous pensons faire prochainement une veillée funèbre mais nous attendons de pouvoir contacter la famille de Tahar qui vit actuellement à Casablanca au Maroc », a expliqué Mme Pinot.
DNA
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