Une Marocaine lance un appel pour récupérer sa fille en Italie

Une Marocaine a lancé un appel public pour tenter de récupérer la garde de sa fille, qui lui a été retirée par les autorités italiennes et confiée à des religieuses. Dans un témoignage, elle retrace un parcours migratoire difficile en Europe, de l’Espagne à l’Italie, en passant par l’Allemagne, qui a abouti à cette séparation qu’elle juge injuste.

Son périple a commencé en Espagne, où elle travaillait comme saisonnière dans la récolte de fraises, avant de se rendre en Allemagne dans l’espoir de régulariser sa situation. Sur place, une tentative de mariage avec un compatriote a échoué, les autorités ayant découvert que ce dernier possédait de faux papiers, ce qui a conduit à son expulsion.

Restée seule avec sa fille en bas âge et sous le coup d’une procédure d’expulsion, elle a ensuite rejoint l’Italie. Rapidement sans ressources, elle s’est retrouvée sans abri avant d’être placée avec son enfant dans un centre d’hébergement. C’est là que la situation a basculé : sa fille, souffrant d’une forte fièvre, a été diagnostiquée positive au coronavirus, explique-t-elle à Al3omk.

Suite à cet épisode, les autorités italiennes ont décidé de la séparer de son enfant. La mère a été hospitalisée au motif qu’elle était « agressive », et la garde de la fillette a été confiée à des religieuses, avec des droits de visite très restreints. Elle conteste cette version, affirmant que ses altercations au centre étaient dues à la « maltraitance » qu’elle y subissait et nie toute consommation de drogue, qualifiant les analyses présentées contre elle de « falsifiées ».

La mère marocaine assure ne chercher « ni argent ni compensation », mais uniquement à « récupérer sa fille pour qu’elle soit à ses côtés ».