Les Marocains face à l’impossibilité de rapatrier les corps de leurs proches

Bon nombre d’Africains originaires du Maroc, de la Tunisie ou encore du Sénégal, sont décédés des suites du covid-19 à l’étranger. Mais le rapatriement de leurs corps par leurs proches, vers leurs pays d’origine, relève d’un véritable parcours du combattant.

Ces trois pays ont suspendu, voire interdit, les rapatriements des corps de leurs ressortissants, victimes du covid-19 à l’étranger, rapporte Franceinfo. Si la procédure de rapatriement des corps des ressortissants décédés était déjà particulièrement éprouvante, elle l’est davantage en ces temps de coronavirus. Face à cette difficulté, les familles n’ont d’autre choix que d’enterrer les corps dans les pays d’accueil ou d’adoption, tout en veillant au respect des mesures de restriction imposées afin de freiner la propagation du virus.

Force est de constater que le nombre de Marocains décédés à l’étranger des suites du covid-19, ne cesse d’augmenter, dépassant d’ailleurs le nombre de décès enregistrés dans le royaume. Depuis l’apparition du nouveau coronavirus, 400 Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont été emportés par la maladie contre 174 au Maroc. "Habituellement, 70 % des familles marocaines rapatrient leurs morts", précise la même source. Sauf qu’aucun de ces corps n’a été rapatrié à ce jour.

Ils ont été enterrés dans des carrés musulmans, où il est difficile de trouver des places en raison des nombreux décès de musulmans enregistrés dans les pays de résidence. En France, tout comme en Belgique par exemple, trouver une place pour enterrer un musulman mort du covid-19, est très difficile. Les organisations musulmanes ont d’ailleurs posé cette problématique et s’évertuent à trouver des solutions avec les autorités locales.