Le troisième meilleur pâtissier du monde est Marocain
Avec l’équipe de France, le Franco-marocain Nabil Moudni, pâtissier en chef du Fournil Gascon, a terminé à la troisième place à la coupe du monde des pâtissiers à Lyon.
Makram Akrout, 42 ans, s’est vu attribuer le prix de la « meilleure baguette de Paris » samedi dernier. Une consécration pour cet ancien sans-papier tunisien et fils de boulanger.
La boulangerie n’a pas de secret pour Makram Akrout. Samedi, il a remporté le prix de la « meilleure baguette de Paris » parmi 122 baguettes, et ce, grâce à sa recette : une croûte bien dorée, une mie aérée et à l’odeur de la fermentation… À l’annonce des résultats du concours, c’est la ruée vers la boulangerie du boulevard de Reuilly dans le 12ᵉ arrondissement de Paris. « Le plus dur, ce n’est pas la récompense, ce sont les années de travail », témoigne-t-il. Désormais, il va livrer le palais de l’Élysée tous les matins.
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Ce fils de boulanger tunisien est arrivé en France il y a 19 ans à l’âge de 23 ans. « J’ai tout de suite pensé que c’est ici que j’avais de l’avenir », dit-il. Il travaille six ans comme apprenti boulanger, sans-papiers. Il avait travaillé notamment dans la boulangerie lauréate en 2019, à quelques pas de la boutique qu’il a ouverte il y a seulement six mois. « C’est une belle histoire gorgée d’espoir, pour celles et ceux qui arrivent en France, pour ces personnes qui ont de l’or dans les doigts, un savoir-faire valorisé, une histoire qui fait modèle, qui doit nous interroger sur l’accueil et que nous devons chouchouter », dira Emmanuelle Pierre-Marie, maire (EELV) du XIIᵉ, « hyper fière » de la consécration de son boulanger.
« J’aime la France. Ce pays m’a donné et aujourd’hui, je donne au pays », se réjouit Makram. Cet homme originaire de Gabès, grande ville du Sud-Est de la Tunisie a partagé la bonne nouvelle avec sa famille. « Je fais le pain depuis que je suis tout petit !, confie-t-il. Enfant, je faisais le boulanger. Je jouais au marchand, avec du faux pain, du pain imaginaire ! » À l’âge de 10 ans, « j’allais voir mon papa qui travaillait dans une boulangerie. Je le regardais pétrir, façonner, mettre au four. C’est lui qui m’a appris. Aujourd’hui, ils sont fiers de moi ».
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