Avec la fermeture de la frontière il y a plus de quatre ans, la plupart des commerçants de General Astilleros à Melilla ont dû fermer leurs boutiques. Depuis lors, ce quartier de la ville autonome ne s’anime plus, et la situation n’a pas vraiment changé malgré la réouverture de la frontière.
« Par le passé, la rue était remplie de commerçants qui ouvraient leurs boutiques tôt le matin pour servir les Marocains qui traversaient la frontière Beni-Enzar pour venir acheter des produits locaux de la ville de Melilla », explique à El Faro de Melilla, Sofiane, un habitant du quartier.
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Aujourd’hui, la rue est plus que jamais déserte. « Plus personne ne passe par ici », se plaint Abdelkader, un employé d’un magasin de produits alimentaires. « Nous vivons grâce aux voisins du dessus qui nous connaissent depuis toujours et viennent acheter chez nous… Plus rien n’est comme avant ».
Les résidents et commerçants de cette zone industrielle dénoncent l’absence de système d’éclairage, ce qui plonge le site dans le noir dès la nuit tombée, lequel devient un refuge pour les jeunes et les mineurs non accompagnés. Ceci expliquant cela, le quartier est très insalubre, déplorent-ils.