Le club de l’offshoring s’étoffe

4 septembre 2008 - 13h33 - Economie - Ecrit par : L.A

Casanearshore, Rabat Technopolis, FèsShore, Ifrane, Oujda et bientôt Marrakech… la dynamique enclenchée par l’aménagement et le développement de zones dédiées à l’offshoring fait mouche.

Alors que l’on s’attendait à des investissements foncièrement francophones, l’engouement des investisseurs hispanophones, anglosaxons… est sans précédent. Le concept semble séduire à l’international à telle enseigne que la presse étrangère en parle comme d’un business model plutôt réussi. « Un modèle d’incubateurs selon l’approche anglo-saxonne, qui fera du Maroc une plate-forme incontournable dans le pourtour méditerranéen », souligne la presse étrangère qui y voit les contours d’une future Silicon Valley du bassin méditerranéen.

Néanmoins, le Maroc n’est pas le seul pays de la région à se positionner sur ce créneau. La Tunisie et le Sénégal, dans une moindre mesure, essaient à leur tour de se positionner sur ce marché régional mais sans pour autant susciter le même intérêt. « C’est surtout une politique dictée par le développement de chacune des régions retenues, leur connectivité avec des spécificités et des orientations précises », rappelle Meriem Benhammou de Casanearshore.

Tous les sites retenus sont localisés à proximité de grands centres urbains. Ce qui devra se traduire par un potentiel important de connectivité aux marchés étrangers à la fois physique et virtuelle. Autrement dit, une ville comme Salé pourra se frayer une place dans le cercle très select des capitales de l’offshoring. Un enjeu majeur qui permettra de drainer des délocalisations d’investissements étrangers dans des centres d’appels, la gestion administrative, financière ou encore le développement informatique.

L’un des sites stratégiques de cette politique du nearshoring est celui basé à Casablanca. Ce site pilote devra livrer 250.000 mètres carrés à fin 2009 pour un investissement de plus de 200 millions d’euros. Le choix de Casablanca a surtout été dicté, selon Benhammou, par la disponibilité d’un parc d’activités tertiaires dédié aux sociétés spécialisées dans le développement de logiciels, les services liés aux banques et assurances, la gestion des relations clients, les processus métiers et autres services informatiques connexes.

En revanche, Rabat Technopolis a un positionnement différent. C’est plutôt un site multipolaire destiné à la technologie à forte valeur ajoutée et ce, avec 6 pôles d’activité (microélectronique, pôle médias avec des applications multimédia…). Une cité de la technologie dédiée à la création, l’incubation et la promotion de projets innovants à fort potentiel. D’autant plus que la ville concentre 85% de centres de recherche ainsi qu’un vaste réseau d’établissements universitaires et autres grandes écoles. Ce qui en fait un vivier de jeunesse sensible à la culture IT. Un levier important à faire activer pour développer la région. Un programme de formation ambitieux a été mis en place pour les besoins de ce site. Quelque 22.000 diplômés seront formés aux métiers de l’offshoring d’ici 2009.

Pôles d’innovation

L’idée de départ était l’implémentation d’un parc dédié à l’offshoring à Casablanca. Au fur et à mesure, ce parc va se transformer en modèle reproduit dans d’autres régions. Le concept n’a toutefois pas vocation à être reconduit 100% à l’identique. Le potentiel et spécificités de chaque zone en déterminent le positionnement. L’un des enjeux majeurs de ces clusters est de favoriser les échanges scientifiques entre entreprises dans le même écosystème. In fine, cela devrait aboutir, à l’instar de la Silicon Valley, à développer des pôles d’innovation.

Source : L’Economiste - Amin Rboub

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