Le député Omar Balafrej abandonne la politique

27 mars 2021 - 19h20 - Maroc - Ecrit par : J.D

Après l’avoir annoncé en octobre dernier, le député Omar Balafrej, réputé pour son honnêteté et son sérieux au sein du parlement marocain, a confirmé son retrait du moins momentané, de la scène politique au profit de l’entreprenariat pour, dit-il, accompagner les jeunes porteurs de projets. Le député ne participera pas aux prochaines élections même s’il fait remarquer que sa décision n’est pas liée à ses différends avec la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib.

Expliquant sa position actuelle annoncée déjà en octobre dernier une longue interview à Al Ayam, citée par Médias24, le député de la circonscription Rabat-Océan, connu pour ses positions tranchées à l’hémicycle, assure que sa décision est plutôt liée à l’échec du projet de la FGD dont il est partie prenante depuis 2015 mais resté sans résultat six ans après.

« En 2015, on a promis un projet aux Marocains : la FGD, une union des gauches mais surtout une ouverture aux jeunes et à tous ceux qui rejettent les institutions. Ce projet devait se faire en 2016 puis en 2017. On est en 2021 et la fusion n’a pas encore eu lieu. Je considère donc que ce projet est mort.  », détaille Balafrej. Et d’ajouter : « Je ne peux pas venir me représenter dans ces conditions. Je ne veux pas mentir aux Marocains. Les conditions ne sont pas réunies pour que je me présente. »

Élu en 2016 au bout d’une bataille électorale très serrée, Omar Balafrej a beaucoup fait parler de lui au sein de l’hémicycle par ses positions, son travail acharné au sein de la commission des finances et pendant les plénières où il disposait pourtant de peu temps de prise de parole.

L’élu populaire dont le retrait de la vie politique fera grand bruit au sein de la jeunesse et risque de bousculer les calculs au sein des FGD et du PSU, précise qu’il se remotive pour pouvoir se présenter à un nouveau mandat quand les conditions seront réunies.

Nabila Mounib à la barre

Indexée dans l’opinion publique comme la personne qui a poussé à la porte Omar Balafrej, la Secrétaire générale du PSU, une des composantes de la FGD, Nabila Mounib regrette ce choix de Balafrej et dit le respecter. Elle pense tout de même que l’élu a abattu un excellent travail au parlement et le parti a besoin de personne qui travaille. « Omar a fait un excellent travail au Parlement. Mais les relations humaines sont importantes dans la politique », conseille Mounib affirmant n’avoir aucune rancœur ni haine pour qui que ce soit.

Au sujet de la fusion des trois composantes de la FGD, elle précise que cette décision de fusion n’incombe pas à la seule personne du secrétaire général du PSU ajoutant en outre que les discussions se poursuivent au sein des instances des trois partis d’où émergent d’ailleurs certaines divergences qui bloquent l’exécution du projet de fusion.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Rabat - Parti Socialiste Unifié (PSU) - Omar Balafrej - Parlement marocain

Aller plus loin

Maroc : l’alcool au menu des débats parlementaires

La hausse des taxes sur les boissons alcoolisées, prévue dans le Projet de loi de finances 2021, anime les débats entre les parlementaires. À la chambre des représentants, les...

Des appels au meurtre sur Facebook

Trois influenceurs web portés sur les sciences, se servent de leurs chaînes YouTube pour vulgariser les matières scientifiques et l’Histoire. Ils sont désormais menacés de mort...

Maroc : un député appelle à l’enseignement de l’éducation sexuelle à l’école

Omar Balafrej, député du Front de la gauche démocratique (FGD), a invité à l’insertion de l’éducation sexuelle dans les manuels scolaires.

Omar Balafrej propose 1000 dirhams d’aide pour chaque salarié

Le député Omar Balafrej est préoccupé par la gestion du fonds mis en place pour lutter contre les effets du coronavirus au Maroc. Il a présenté, mercredi, une liste de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Infrastructures : la sécurité des usagers en question au Maroc

Des députés ont adressé une série de questions écrites au ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, sur « l’état préoccupant des ponts, viaducs et autres ouvrages d’art à travers le Royaume »

Le train (et le TGV) arrivent à Tétouan

L’Office national des Chemins de fer (ONCF) travaille pour la réussite du projet de raccordement de Tétouan aux réseaux ferroviaire et autoroutier. En témoigne la réponse de Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, au Parlement.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : les discours radicaux dans les mosquées inquiètent

La députée du parti Fédération de la Gauche démocratique, Fatima Tamni, a interpelé le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, au sujet de l’exploitation des tribunes des mosquées pour diffuser des discours radicaux contre les...

Maroc : les parlementaires traqués

Au Maroc, le bureau de la Chambre des représentants renforce la traque contre les députés absentéistes en faisant installer des caméras de nouvelle génération dans l’enceinte de l’institution.

Le Maroc prépare une réforme économique majeure

Au Parlement marocain, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), évoque l’importance de la réforme du régime de change.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Maroc : vers un changement des plaques d’immatriculation ?

Le député Rachid Hammouni, président du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, propose d’adopter un format unifié pour les plaques d’immatriculation des véhicules au Maroc, valable pour une utilisation tant sur le territoire...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Au Maroc, des régions sans Internet

La faiblesse du réseau Internet et du débit dans les zones rurales et montagneuses et dans la province de Khénifra en particulier préoccupent la députée Saadia Amahzoune, du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des...