« Operation Brooklyn » : comment 24 Marocains ont détourné un avion (vidéo)

Un documentaire a été réalisé sur l’évasion de Marocains d’un avion de la compagnie aérienne Air Arabia Maroc reliant Casablanca à Istanbul. L’appareil avait atterri d’urgence à l’aéroport Palma de Majorque, le 5 novembre 2021.

L’avant-première du documentaire « Operacion Brooklyn » a eu lieu mardi au festival du film Atlàntida à Palma. Sa diffusion sur RTVE, la chaîne de télévision espagnole, est prévue en septembre, rapporte Majorca Daily Bulletin. « Operacion Brooklyn » est inspiré d’une histoire vraie. Il était 18 h 45 le 5 novembre 2021 lorsqu’un Airbus A320 d’Air Arabia Maroc reliant Casablanca à Istanbul avait atterri à l’aéroport Palma de Majorque. L’un des passagers avait simulé un coma diabétique pour dérouter l’appareil de l’aéroport de l’archipel des Baléares.

24 Marocains, tous âgés de 20 à 23 ans, se sont enfuis. Parmi les autres en fuite, la majorité a été arrêtée à Palma. Les autres Marocains ont été appréhendés à proximité directe de l’aéroport. Tous sont accusés de trouble à l’ordre public, d’entrée illégale en Espagne. Accusés de sédition, la plupart des condamnés ont passé 14 mois en détention provisoire. En janvier, ils ont été relâchés suite à une révision du Code pénal espagnol ayant mis fin à ce délit et dont ils ont pu profiter.

Selon la police espagnole, l’atterrissage d’urgence a été planifié via le groupe Facebook marocain Brooklyn. D’où, le nom « Operacion Brooklyn » que porte ce film. «  […] Les deux points de réflexion qui ressortent du documentaire, c’est tout d’abord que pour des milliers de jeunes Marocains, le principal sujet de conversation quotidien dans les cafés est la manière d’émigrer vers l’Europe. C’est comme une obsession, ils ne parlent ou ne rêvent que de cela. La deuxième question est de savoir quelle est l’influence des médias sociaux sur ces jeunes », a déclaré Adolfo Moreno, l’un des scénaristes.

Et d’ajouter : « L’opération de Palma était audacieuse et je suppose que lorsqu’ils ont vu la porte de l’avion s’ouvrir, ils (Marocains) ont pensé qu’ils pouvaient voir la porte de leur nouvel avenir. »