L’Espagne demande l’aide de l’Otan pour protéger Ceuta et Melilla
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L’Espagne n’a pas réussi à convaincre l’OTAN d’assurer la protection de Sebta et Melilla en cas d’attaque, encore moins de faire transiter les navires de l’Alliance par les ports des villes autonomes pour y effectuer des escales techniques ou des ravitaillements.
Le gouvernement de Pedro Sánchez a préparé une feuille de route pour convaincre l’OTAN, à l’occasion du sommet de l’Alliance à Madrid, de protéger Sebta et Melilla. Mais ni les États-Unis ni le Royaume-Uni ne semblent favorables à ce changement significatif du statut des deux villes revendiquées par le Maroc. L’Espagne n’a pas jugé utile de défendre cette proposition qui ne serait pas approuvée sans l’onction de ces deux pays.
Le gouvernement espagnol tente alors un « plan B » lors de ce sommet, négociant pour que les flottes de l’Alliance qui transitent par le détroit, effectuent des escales techniques et des ravitaillements dans les ports des deux villes autonomes, notamment de Sebta. Sans succès. L’OTAN lui a signifié que ces navires réalisent déjà ces opérations dans « d’autres ports » comme celui de Rota (Cadix).
À lire : L’OTAN pourrait protéger Sebta et Melilla contre le Maroc
Ce refus de l’OTAN va affecter les deux villes, du point de vue économique, quand on sait qu’entre 2010 et 2018, la soixantaine d’escales de ravitaillement effectuée par les équipages des navires et sous-marins militaires russes à Sebta a généré près de cinq millions d’euros à la ville, selon les données de l’Autorité portuaire.
Pour l’Espagne, la présence des navires de l’OTAN à Sebta et à Melilla aurait permis à tout le moins de faire croire au Maroc que les deux territoires sont sous la protection de l’Alliance qui prendrait leur défense en cas d’attaque. Le royaume n’a cessé de revendiquer les deux villes autonomes. Il y a quelques jours, il affirmait dans une lettre adressée à l’ONU qu’il « n’a pas de frontières terrestres avec l’Espagne » et que Melilla est un « territoire occupé ».
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