Ouarzazate : En attendant Hollywood, jumelage avec Bédarieux

1er décembre 2008 - 09h05 - France - Ecrit par : L.A

La diplomatie décentralisée bouge à Ouarzazate. Une délégation d’élus locaux de la cité des mille et une casbahs vient de conclure en France un acte de jumelage avec la ville de Bédarieux. Une manière que certaines villes marocaines ont déjà choisi pour développer une coopération dans bon nombre de secteurs productifs. Mais, ce n’est pas le cas pour tous. Les observateurs locaux, à titre d’exemple, estiment qu’une politique rationnelle en la matière n’est pas encore mise sur les rails. Les jumelages restent encore un moyen bon à garantir un voyage…

Plusieurs antécédents laissent planer des doutes sur le sort de ces jumelages signés souvent en fanfare. Celui de Maubeuge est encore frais dans les esprits et est resté lettre morte sans aucun impact sur la réalité des associations, des établissements scolaires, des associations sportives et des troupes de théâtre. Or, que ce soit dans le préambule de cet acte de jumelage ou de celui signé avec Bédarieux, la lumière est mise sur le développement des relations entre populations des deux cités. Ainsi, tous les espoirs sont formés pour que cette politique de jumelage ne soit pas un moment éphémère. Des partenariats où la devise gagnant/gagnant régi les deux parties. Et où les actions sont concrètes et ne reposent plus sur des histoires de fax ou de rencontres hasardeuses, mais plutôt sur des plans pour des actions étudiées. Et c’est tant mieux.

La délégation représentant la capitale du cinéma était ainsi l’invitée d’honneur de la ville française de Bédarieux, cité du sud de l’Hexagone. L’accord d’amitié et de coopération décentralisée s’inspire également des accords signés entre la région du Souss-Massa-Drâa et son homologue de l’Hérault. Il vise l’échange d’expériences et d’œuvrer ensemble pour créer les conditions d’une coopération efficace, solide et durable. Le texte de l’accord précise également que les deux parties s’engagent à procéder aux échanges d’expériences en matière d’administration locale. Les normes et mesures de bonne gouvernance étant devenues indispensables, tant elles font défaut dans la pratique quotidienne. Les deux parties procéderont aussi à des échanges culturels, particulièrement entre les médiathèques des deux villes, ainsi que dans les domaines des arts (théâtre, littérature et arts plastiques).

Mais, s’il y a des volets qui pourraient profiter aux populations locales, ce sont bien ceux de l’écotourisme et de l’artisanat. Deux activités qui nécessitent un appui technique et logistique. Les termes de l’acte de jumelage n’ont, en effet, pas manqué d’insérer l’axe formation. Une carence que ce jumelage peut combler. Par ailleurs, la délégation d’Ouarzazate a rencontré les représentants de la communauté marocaine installée dans l’Hérault, des responsables associatifs et des représentants d’établissements scolaires. Elle s’est notamment rendue au laboratoire pharmaceutique « Pierre Fabre » et à la Cité mixte (lycée/collège) Ferdinand Fabre.

Badinage…

A Ouarzazate, le mot jumelage est lié à une anecdote de mauvais goût. Certains responsables avaient, en effet, fortement fait circuler en 2005 la rumeur d’un jumelage éventuel avec la cité d’Hollywood. Depuis, jumelage rimait avec badinage. Mais, depuis, deux actes de jumelage ont été signés. Le premier avec la ville française de Maubeuge. Il n’a fait que consacrer l’idée répandue. Le second vient d’avoir lieu récemment avec la cité héraultaise de Bédarieux.

Source : L’Economiste - Ali Rachdi

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Jumelage - Ouarzazate - Hollywood

Ces articles devraient vous intéresser :