Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, effectuera sa première visite au Maroc après sa décision de soutenir le plan d’autonomie du Sahara, probablement en mai, le temps d’apaiser ses partenaires politiques qui ont dénoncé la décision.
Le voyage de Pedro Sanchez à Rabat pour marquer le début de la nouvelle étape des relations avec le Maroc, n’aura pas lieu avant le mois de mai, indiquent des sources de la Moncloa à Ok Diario, précisant que le chef de l’Exécutif espagnol va retarder de quelques semaines sa rencontre avec Mohammed VI pour calmer les esprits de ses partenaires politiques (Podemos, ERC et EH Bildu) qui ont désapprouvé le changement de position sur le Sahara.
Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lui, se rendra comme prévu au Maroc cette semaine, le 1ᵉʳ avril plus exactement, pour préparer la deuxième visite de Sanchez à Rabat depuis sa prise de fonction, la première ayant été effectuée en novembre 2018.
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Le changement de position sur le Sahara ne garantit aucune intégrité territoriale à l’Espagne, étant donné que Mohammed VI n’a pris aucun engagement formel dans ce sens, assurent certaines sources qui constatent que l’Espagne a opéré ce revirement historique sans aucune contrepartie du Maroc. Un prix diplomatique qu’ils estiment trop élevé pour juste normaliser les relations.
La question du Sahara a toujours été en toile de fond de la crise entre le Maroc et l’Espagne. Les tensions entre les deux pays se sont exacerbées avec l’entrée « illégale » de Brahim Ghali en Espagne en avril dernier et l’invasion de migrants à Ceuta qui s’en est suivie en mai.